La Cinémathèque française est fière de programmer, jusqu'au 17 Mars 2008 près de 80 films africains. Des films venus de 25 pays différents d’Afrique, témoignant d’une grande diversité culturelle et géographique, et couvrant cinq décennies. Cette programmation a pour titre ou plutôt pour slogan : Africamania !
Une manière de dire haut et fort que ce cinéma existe, qu’il mérite d’être revisité ou redécouvert. Raison pour laquelle il tiendra l’affiche aussi longtemps.C’est une évidence : le cinéma africain n’a pas, et surtout n’a plus la place qu’il mérite sur les écrans et dans les festivals. L’a-t-il d’ailleurs jamais eu ? La réponse est claire : non. Pour quelle raison historique le cinéma africain a-t-il été abandonné, laissé sur le bord du chemin ? La question sera posée calmement, mais frontalement.
Mais Africamania n’aurait pu exister sans l’accord et la participation des premiers concernés : les cinéastes africains. Ce sont eux, les véritables auteurs de cette programmation. Eux dont les films ont trop peu circulé, ou sont parfois oubliés : Souleymane Cissé, Gaston Kaboré, Idrissa Ouédraogo, Dani Kouyaté, Boubakar Diallo, Mustapha Alassane, Samba Félix Ndiaye, Abderrahmane Sissako, Newton I. Aduaka, Mahamat-Saleh Haroun, Cheick Fatamady Camara, Sylvestre Amoussou, Djibril Diop Mambety, Oumarou Ganda, Imunga Ivanga, Mustapha Diop, Safi Faye, Balulu Bakupa-Kanyinda, Ignace Solo Randrasana, Wanjiru Kinyanjui, Daniel Kamwa, Jean-Pierre Dikonge-Pipa, Ababacar Samb Makharam, Jean-Michel Tchissoukou, Cheik Doukouré, Mahama J. Traore, Issa Serge Coelo, Mweze D. Ngangura, Benoît Lamy, Ousmane Sembène, Henri Puparc, Désiré Ecaré, Pierre Yamaeogo, Sekou Traoré, David Achkar, Florence Ayssi et Kim Longinotto, Moussa Kemoko Diakité, Ben Diogaye Beye, Philippe Mory, Jean Odoutan, Cheick Oumar Sissoko, Flora Gomes, Bassek Bha Khobhio et Didier Ouenangare, Salif Traoré, Joseph Gaï Ramaka, Mansour Sora Wade, Haile Gerima, Ntshaveni Wa Luruli, Zeka Laplaine, Léonce Ngabo, Jean-Pierre Bekolo, Adamo Drabo, Med Hondo.
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