Livre courtepointe qui présente 90 articles, certains très courts, d’autres quelques pages, certains très légers, amusants, d’autres très profonds, très intenses. Comme toile de fond cette biographie échevelée.
Il était une fois un jeune garçon qui s’appelait Johnny. À Chicago en 1914, il avait dix ans. Son père et sa mère étaient des immigrés hongrois. Ils étaient passés par Ellis Island avant de rejoindre de la famille à Windber, Pennsylvanie. In God We Trust. Johnny Weissmuller fut le premier à réaliser le cent mètres nage libre en moins d’une minute. C’était le 9 juillet 1922. Il remporta cinquante-deux titres de champion des États-Unis et établis vingt-huit records du monde. Une des particularités de Johnny Weissmuller est de nager le crawl avec la tête hors de l’eau, méthode abandonnée depuis.
« J’ai combattu des crocodiles au cœur de L’Afrique. J’ai mangé des racines et dansé avec les lions. Je suis né dans la jungle profonde au milieu des reptiles. J’ai mangé des insectes. Des millions de femmes se sont endormies le soir avec dans la tête des images grandioses où je nageais avec force, mon couteau encore entre les dents, le corps buriné par le soleil, bravant les piranhas, vers la femme de ma vie. Un boa constrictor violait son corps fragile et tentait de la noyer en se laissant couler au fond de la rivière. Je tranchai la tête du serpent, et nous fîmes l’amour toute la nuit.»
Je m’appelle Johnny, et Tarzan l’homme singe, c’est moi !
Mais ce recueil ne s’arrête pas à Johnny, l’auteur nous entraîne dans un caléidoscope d’articles bigarrés, hétéroclites couvrant une multitude de sujet tel JFK, la statue de liberté, Samuel de Champlain, Einstein, Sgt. Pepper, Al Capone, le lac Michigan, Hollywood, l’Amérique avec un grand A, et évidemment j’en passe. Un premier d’une trilogie portant sur l’an 1984, un «objet littéraire» rébarbatif en début de lecture, mais on devient rapidement accro, une écriture dynamique, moderne, humoristique, jeune. Une belle surprise.