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Critique Ciné : Week-End, amour singulier et de toute beauté...

Publié le 19 mars 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Week-End // De Andrew Haigh. Avec Tom Cullen (II) et Chris New.


Andrew Haigh réalise avec Week-End une histoire d'amour originale mais vraie, qui ne trompe jamais. Les personnages sont sincères et l'histoire qu'ils racontent est presque magique. Cette effervescente histoire on a consume du début à la fin. C'était sûrement le but de Week-End à la base, de nous offrir au début une histoire classique qui va petit à petit devenir touchante et plus encore. Le rapport entre le sexe et l'amour ne tombe jamais dans l'excès et pourtant, traiter de l'amour gay n'est pas une mince affaire, surtout sans tomber dans les clichés du genre que l'on nous serre constamment. Les deux héros du film ne sont ni beau ni moche, ils sont des hommes de tous les jours, qui raconte une histoire qui est donc encore plus croyable. Sans jamais en faire trop le film avance comme ça vient. On doit la réussite de ce film à un ensemble et non pas à des éléments disséminés ici ou là. C'est un tout, entre une réalisation au poil, un duo d'acteur touchants et un scénario sincère et beau, on a presque l'impression de voir un documentaire sur ces deux personnages.
Un vendredi soir, après une soirée arrosée chez ses amis, Russell décide de sortir dans un club gay. Juste avant la fermeture, il rencontre Glen et finit par rentrer avec lui. Mais ce qu'il avait pensé n'être qu'une aventure d'un soir va finalement se transformer en toute autre chose. Lors de ce week-end rythmé par les excès, les confidences et le sexe, les deux hommes vont peu à peu apprendre à se connaître. Une brève rencontre qui résonnera toute leur vie...
L'histoire de Week-End est belle c'est sûr. C'est surtout rare au cinéma de trouver aussi beau. Dans le cinéma gay on peut penser au cinéma de Xavier Dolan avec le très sincère et troublant J'ai tué ma mère dans le genre films réussis (Les Amours Imaginaires étant plus un film poétique qu'un film sincère). Week-End aurait pu être raté, si le tout n'avait pas cette classe anglais. Dans Week-End on retrouve même un peu (beaucoup ?) du cinéma de Gus Van Sant, ce cinéaste que j'admire beaucoup. Ces moments hésitants, ces pauses, ces plans fixes, cette caméra qui tente de raconter une histoire bien plus que nous éblouir. On ne tombe jamais dans le trop, jamais dans l'excès. Et encore mieux : il n'y a jamais de clichés dans ce film. On prend juste le fil de l'histoire, comme ça. Pour en revenir à ma comparaison au cinéma de Van Sant, ce que l'on retrouve du cinéaste c'est ce côté classique mais aussi léché, qui nous offre une sorte de docu-fiction sur une réalité troublante.
Car au fond, Week-End est aussi troublant comme film. En effet, ce n'est pas tous les jours que l'on a la chance de voir ce genre d'histoires au cinéma. L'intensité des dialogues, de ces personnages qui vont se livrer à un moment ou à un autre. J'ai trouvé particulièrement beau toutes ces petites conversations lors de cette petite soirée qu'ils vont faire ensemble. Il y a très peu d'intervenants extérieurs, on se concentre vraiment sur les deux héros du film. Ce n'est pas plus mal car on plonge encore plus dans l'histoire et dans ce qui se passe dans leur vie. Comme si leur amour les déconnectaient du monde finalement. Au final, Week-End c'est un film sincère qui prend au dépourvu. Je m'attendais à voir un film bateau, et pas forcément bon, et puis ce fût la surprise qui éclosait quelques minutes après le lancement de ce petit bijou. Avec Week-End je me rend compte que cette année 2012 est un brillant cru du cinéma avec déjà de multiples coup de coeur (Young Adult, Cheval de Guerre, Le Territoire des Loups, Extrêmement Fort et Incroyablement Près, etc… que des films dramatiques).
Note : 10/10. En bref, un film beau, sincère et singulier. Une histoire d'amour qui naît, c'est ça "Week-end".


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