Aujourd’hui encore en France, de
plus en plus d’enfants de moins de 3 ans ne trouvent pas de place en crèches, ou à la maternelle. La baisse continue des moyens alloués à la petite enfance en 10 ans n’a fait qu’aggraver un
phénomène social majeur : la garde des enfants par des structures privées pour les familles pouvant financièrement se le permettre, par les parents pour les autres. Preuve en est, entre les
années 2000 et 2010, le taux de scolarisation des élèves de moins de 3 ans a chuté de 34,6% à 15,2%, ce qui témoigne du désengagement de l’état en matière d’éducation préscolaire. Et dans presque
100% de ces derniers cas, ce sont les femmes qui trinquent.
Les études ne trompent pas, quand les moyens publics d’accueil des jeunes enfants diminuent, c’est le taux d’emploi des femmes qui en pâtit, trop souvent contraintes à choisir entre leur enfant
et un travail, source d’émancipation financière. Aujourd’hui encore, 32% des emplois occupés par des femmes sont des temps partiels, 80% des tâches ménagères sont assurées par celle-ci, tout
comme dans 98%, ce sont les femmes qui décident dans un couple de cesser temporairement leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs enfants.
Avec François Hollande, la mise en place d’un véritable service public de la petite enfance contribuera à la lutte contre ces inégalités entre femmes et hommes au sein des couples et dans les
mentalités. C’est pour cela qu’il s’est exprimé à plusieurs reprises en faveur d’une obligation pour toutes les écoles d’accueillir tous les enfants de plus de trois ans, tout en s’engageant à
faire remonter le taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans.
Source : MJS