Fidèle à sa stratégie d’entre les deux tours des élections présidentielles, Ségolène Royal a été la 1ère a demandé à tous les candidats de gauche de s’unir avec le MoDem avant de revenir à une position moins radicale en lançant, tout comme François Hollande, un appel aux électeurs du MoDem à voter à gauche. Elle a regretté le grand écart pratiqué par Bayrou, signataire de l’appel de Marianne à la viligance républicaine, mais favorable à des alliances au cas par cas avec l’UMP pour les municipales. La préparation du Congrés socialiste et la décision de Bertrand Delanoë d’exclure tout accord avec Marianne de Sarnez à Paris est peut être aussi à l’origine du changement de position de l’ancienne candidate.
Toutefois, les bons scores du PS et de ses alliés naturels obtenus dimanche, ne permettraient toujours pas à la gauche d’obtenir une majorité confortable. Deux solutions se poseront alors pour que la gauche ait une chance de gagner les prochaines élections présidentielles et législatives en 2012 : un programme et un candidat profondément ancrés à gauche pour prendre des voix au futur parti anti-capitaliste d’Olivier Besancenot ou un programme et un candidat proche du Centre avec des alliances avec le MoDem dont on sait désormais qu’il a une moitié de ses électeurs à gauche et une autre à droite. A moins que d’ici là une grande coalition arc-en-ciel soit née avec l’élection d’un candidat unique de la gauche et du centre pour affronter Nicolas Sarkozy. Mais on en n’est pas encore là…