c) La Roumanie
La révolution roumaine en décembre 89 est la seule à présenter des violences car le dirigeant Ceaucescu, totalement mégalomane, refuse de céder le pouvoir malgré toutes les pressions qui s’exercent contre lui.
N. Ceaucescu, lâché par l’armée, est exécuté le 25 décembre après un simulacre de procès
→Toute l’Europe de l’Est bascule ; le mouvement s'étend en Bulgarie, en Yougoslavie et même en Albanie
3°) La fin de la RDA et la réunification allemande
A partir de mai 89 : exode massif des allemands de l'Est vers la RFA et multiplication des manifestations de masse en RDA. Octobre 1989 : Erich Honecker, abandonné par Gorbatchev, est contraint à la démission
9 Novembre 89 : ouverture du mur de Berlin bientôt démantelé
Mars 90 : élections libres en RDA : débâcle du PC et large victoire de l'Union Chrétienne de Lothar de Maizière
Juillet 90 : Union monétaire entre RFA et RDA et l’URSS accepte l’entrée d’une Allemagne unifiée dans l’OTAN (contre 12 milliards de DM pour financer le retrait de ses troupes)
3 Octobre 90 : absorption de la RDA par la RFA avec reconnaissance de la frontière 0der-Neisse
L’Unité allemande est retrouvée, avec l’accord de Gorbatchev
Conclusion partielle
C’est la fin d’une période, la fin d’un monde.Le communisme est rejeté, le bloc de l'Est démantelé,
Les symboles de la guerre froide abattus : rideau de fer et mur de Berlin. L'Europe entre véritablement dans l'après-guerre, 45 ans après la fin de celle-ci. D’ores et déjà les anciennes démocraties populaires regardent vers l’Ouest et l’UE est confrontée à la perspective inéluctable de la réunification de l’Europe
C. L’APRES-COMMUNISME ET LES DIFFICULTES DE LA TRANSITION A LA DEMOCRATIE LIBERALE
La chute des régimes communistes ouvre une période de transition difficile
Au plan politique, il faut passer d’un régime totalitaire à parti unique à un régime démocratique fondé sur les élections libres, le pluralisme politique, le respect des libertés d’opinion, de presse, d’association, de religion..
Au plan économique il faut passer d’un système d’économie planifiée et étatisée à une économie de marché
1°) La difficile mise en place de régimes démocratiques
Pas de tradition démocratique + Pas de forces politiques organisées→ montée du populisme.
Le succès rapide des partis populistes s’appuie sur le mécontentement suscité par la douloureuse transition à l’économie de marché et la nostalgie d’une époque révolue certes médiocre mais qui offrait une relative sécurité sur le plan social.
Très souvent ce sont d’anciens dirigeants des partis communistes plus ou moins reconvertis qui prennent le pouvoir. Ce sont les seuls à disposer des réseaux et des structures pour cela.
C’est le cas en Bulgarie, en Yougoslavie avec Milosevic, en Pologne où Lech Walesa est battu à la présidentielle de 1995 par un ancien communiste
2°) Le renouveau des nationalismes
L’effondrement du communisme libère les sentiments nationalistes. En 1992, Tchèques et Slovaques se séparent pacifiquement mais la Yougoslavie implose et bascule dans la guerre civile
3°) La transition à l’économie de marché
a) Une transition rapide et un réajustement brutal
L’ampleur de la transformation approfondit dans un premier temps la crise héritée du communisme
Privatisation des entreprises, importants investissements étrangers
Libération des prix et des échanges, avec inflation de pénurie et baisse de pouvoir d’achat
Fermeture des usines non compétitives, obsolètes, dangereuses et polluantes, accompagné de montée du chômage
Augmentation des inégalités sociales avec l’apparition d’une classe de nouveaux riches, pour la plupart anciens cadres du parti communiste
Apparition de nouveaux problèmes sociaux que l’encadrement policier avait jusque là maîtrisés : prostitution et proxénétisme, trafics divers - drogue notamment -, criminalité.
b) Un redressement en bonne voie
Forte attraction de capitaux étrangers attirés par une main d’œuvre bon marché et compétente.
Aide de l’Union européenne
Intégration de plusieurs PECO à l’UE en 2004 et 2007