GRIPPE AVIAIRE H5N1: 3 nouveaux cas en Asie, un nouveau programme de surveillance – OMS-FAO

Publié le 19 mars 2012 par Santelog @santelog

Cette dernière semaine, le Bangladesh confirme deux nouveaux cas d'infection humaine par le virus A/H5N1 de la grippe aviaire. Ce sont les 5e et 6e cas signalés dans le pays depuis 2008. Au Vietnam, un nouveau cas d'infection humaine vient d'être également confirmé. Sur les 123 cas confirmés depuis 2005 au Vietnam 61, soit 50% se sont avérés mortels. C'est une alerte pour la FAO qui vient de déclencher un nouveau programme dans 4 pays asiatiques pour prévenir le risque d'émergence d'un nouveau virus pandémique.


Les différentes victimes sont jeunes (18, 26 et 31 ans), présentent des complications respiratoires, ont toutes été en contact avec des oiseaux et sont actuellement prises en charge à l'hôpital. Des enquêtes épidémiologiques sont en cours dans les 2 pays.


Déterminer le rôle de l'élevage dans la possibilité d'émergence d'un virus grippal pandémique. Ces nouvelles alertes ont déclenché de nouveaux programmes de surveillance et de protection de la FAO, l'Organisation mondiale de la santé animale, dans 4 pays asiatiques, Bangladesh, Chine, Thaïlande et Viet Nam qui ont pour objectif de couvrir les risques posés, au-delà des volailles, par les animaux d'élevage qui peuvent constituer des réservoirs de différents types de virus, dont des virus humains, avec le risque de glissement antigénique puis l'émergence d'un nouveau virus potentiellement dangereux pour l'Homme.


Ce chantier s'inscrit dans le programme financé par l'USAID, Emerging Pandemic Threats (EPT), lancé en 2009, sur les données et expériences de la pandémie de grippe aviaire hautement pathogène H5N1, qui avait touché plus de 60 pays. Le programme EPT porte l'ensemble des maladies émergentes transmises par l'animal et qui menacent la santé humaine.


La menace de pandémie de grippe "n'en n'est pas moins imminente", affirme la FAO, qui continue de surveiller de tout virus de grippe possible qui pourrait menacer la santé humaine, en particulier les agents pathogènes à potentiel pandémique liés à la promiscuité des populations humaines avec les porcs domestiques, en Asie en particulier qui concentre 65% de la population porcine. Idem pour les volailles, avec 75% de la population de canards situés en en Chine et au Vietnam, avec la même promiscuité homme-volaille. C'est désormais une approche «One Health» qui intègre la santé humaine, animale et leurs écosystèmes inextricablement liés. Scott Newman, épidémiologiste de la FAO et coordinateur de l'EPT commente. Les zones où les porcs, les oiseaux et les populations sont de plus en plus rapprochés forment un environnement idéal pour l'infection des porcs par les virus aviaires, puis pour échange de gènes et la transmission à l'homme d'un nouveau virus bien plus meurtrier. Le programme dans les quatre pays surveillera donc les principaux hubs de contact où les populations sont en contact étroit et fréquent avec les porcs et les volailles pour prévenir l'émergence de nouveaux virus pandémiques.


Source : OMS, FAO


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