Ce mot correspond bien à l'activité de se blog depuis une semaine, à mon état d'esprit particulier, flottant. En ce moment, je me débat avec des fantômes, parfois amicaux, parfois toxiques, toujours insaisissables, toujours à hanter les méandres de mes pensées...
Les deux premières photos ont été prises à Tokyo.
L'une, sous la neige, dans l'épuisement d'un soir. L'autre, avec son ambiance d'asile ou de colonie de vacances – des lieux en final assez semblables – était l'hôtel où je logeais. Charmant hein ?!
Là bas, quand soudain je me libérait du travail, la présence insidieuse et aléatoire des radionucléides me tordait l'estomac. Et puis, il y avait les autres. Dans la promiscuité d'un bâtiment vétuste, entre résidents permanents pour cause de paupérisation intense, touristes fauchés et étrangers inadaptés que le fossé culturel a fait disjoncté.
Des fantômes partout. Urbains.
Vivants.
La seconde est la vue magique d'une maison de Charente-Maritime.
Un vieux chêne mourant résiste encore un peu et s'enracine à la vie pour accompagner le quotidien d'étranges humains. Un matin de février, dehors de la brume. Dedans, un thé, une plénitude tranquille encore teintée des rêves de la nuit. Bien au chaud. A l'abri, je guette par la fenêtre les apparitions des esprits champêtre du coin, certainement déjà très occupés à préparer l'arrivée du printemps.
La journée commence à peine, pleine de promesses.
Copyright : Marianne Ciaudo