Alors que je tiens un blog qui, je l’espère, m’est tout à fait personnel et dont la position n’engage que moi, il est assez étrange de me voir intimer l’ordre aujourd’hui de publier tel ou tel communiqué de la part d’individus qui se prétendent démocrates et je cite “investi dans le champ de tout ce qui touche à la Démocratie, au respect des Droits humains, de la diversité“… je veux parler ici de la pression intolérable que font peser sur moi alternativement depuis des mois des gens dont le combat me semble noble puisque je me suis exprimé à plusieurs reprises en sa faveur ici, mais dont la forme laisse quelque peu à désirer. Et voilà qu’à présent ces grands démocrates passent à la vitesse supérieure en m’accusant je cite encore du méfait suivant :
“Cela vous aurait permis de mettre en ligne, sans état d’âme, le texte que je vous ai transmis le dimanche 29/01/2012 à 08:54 et que vous avez censuré par esprit corporatiste¹ car il met en cause un syndicat bien précis et proche de vous.
Un syndicat qui s’est fait, comme d’autres, le complice actif depuis des années des grands groupes en provocant des grèves intempestives qui ont porté directement préjudice aux PME et PMI et par là même aux salariés : ces entreprises étant celles qui créent, vous le savez, le plus d’emplois !“
Bien entendu, je ne sais absolument pas de quoi parle ce Monsieur, qui se revendique d’un mouvement intitulé “Blanc c’est exprimé” et dont le délire ne concerne que lui-même (il intitule ainsi son autodafé ” LA GAUCHE DE COMBAT soutien de Jean Luc MELENCHON est pour les privilèges de certains syndicats“), et à qui je conseille de soigner sa parano envahissante, n’étant bien évidemment téléguidé par aucun syndicat d’aucune sorte. Bien que je sois délégué syndical – de FO en l’occurrence, auquel j’ai adhéré plus par nécessité que par réelle conviction me sentant plus proche de Solidaires, et simplement parce que je n’avais pas d’autre alternative dans mon entreprise hormis la CFDT qui ne constitue nullement un syndicat de combat cher à mon cœur, c’est le moins qu’on puisse dire…), ce Monsieur prend certainement ses désirs pour des réalités. Il reprend en outre, sans le savoir, d’après ses termes, une position fort commune à droite qui consiste à laisser penser que l’ampleur du mouvement d’hier à la Bastille n’est que le fait de syndicats manipulés par Jean-Luc Mélenchon, ce qui est d’un grotesque sans nom servant à dissimuler sa propre inculture politique personnelle et son manque de connaissance du sujet dont on traite ici. Peut-être lui plait-il de discréditer mon attachement au Front de gauche qui ne concerne que moi en s’égarant dans de pareils égarements de l’esprit, mais qu’il ne compte pas sur moi pour le suivre dans cette folie mensongère, relevant de l’exécrable théorie du complot. Et encore, je vous passe la suite de son courriel qui, comme disait ma grand-mère, “n’est pas piqué des vers”, par respect pour son honneur et sa crédibilité personnelle, ce Monsieur ayant eu semble-t-il autrefois des fonctions dans son exécutif régional…
Et c’est à force de rencontrer sur son passage des gens comme cela, et comme ceux qui m’intiment tout aussi démocratiquement de voter pour Hollande au deuxième tour qu’on en finit par se retrouver complètement dégoûté de la politique, alors qu’on en avait une vision plus noble. Je n’avais jamais milité activement avant l’arrivée de Sarkozy au pouvoir, estimant l’activité associative bien plus efficace pour peser sur les maux de notre société, mais voyant poindre cette fois un individu dangereux pour nos libertés fondamentales et nos droits de travailleurs, ce en quoi je ne me suis pas trompé. Mais à présent, plutôt dégoûté et écœuré par l’attitude de certains qui se disent pourtant démocrates mais se révèlent incapables de respecter mon positionnement personnel, je nourris de plus en plus l’idée de quitter ce monde politique bien troublé une fois les élections passées, si celui que je soutiens, d’aventure ne passait pas.
Messieurs, bravo. Beau résultat.
¹ En rouge dans le texte original… comme pour marquer le caractère sanglant de mon méfait.