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Lundi 19 mars est publiée par le Conseil constitutionnel, la liste des candidats aux élections présidentielles françaises de 2012. Mais il faudra attendre le 9 avril prochain pour officialiser le début de la campagne électorale. A la lumière de l’affligeant spectacle offert pour le moment, celle-ci n’a que trop tardé: rien sur la diplomatie des prétendants qu’un dangereux contexte international appelle pourtant à ne pas négliger. A peine une perspective européenne a-t-elle été ébauchée, à une semaine d’intervalle, par le chef de l’État et François Hollande: dans les deux cas, un compromis tiède entre l’Europe des Nations et celles des institutions où, dans le domaine des frontières comme dans celui des finances, l’on veut renégocier demain ce qu’il était vital de conclure hier.
Nous sommes las des interminables escarmouches, les unes feutrées, les autres plus rugueuses, par "lieutenants politiques" interposés sous prétexte de faire la fortune de l’audimat. Nous sommes par surcroît agacés par les pirouettes quotidiennes des principaux candidats qui se chipent comme des gamins leurs idées technocratiques respectives pour en revendiquer une fallacieuse paternité. Inutile d’y revenir tant les exemples pullulent : méfaits de l’Europe accusée de tous les maux au point de se demander si la France en fut un jour l’une des puissances fondatrices, "encadrement" pour l’un ou "contrôle" pour l’autre de l’émigration, départ-retour, telle une star vieillissante et remaquillée du petit écran, du "plafond fiscal". C’est Venise sur Seine: on gondole un coup à gauche, un coup à droite pour faire avancer la barque. Cela suffit!
Une exaspération dont témoignent, provisoirement, le maintien à bon niveau du Front national et la montée du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon dont le discours ce dimanche à la Bastille masque l'idéologie derrière l'exploitation habile de la syntaxe gaullienne et du souffle malraucien de "l'indignation" : deux radicalismes outranciers d’autant plus habitués aux exagérations haranguées qu’ils ne visent pas -quoi qu’ils en disent- l’exercice du pouvoir mais un comptage de voix. En raison de la gravité de la situation économique, des incertitudes immédiates qui pèsent sur les prix de l’énergie et sur l’emploi, cette stratégie du premier tour n’a plus de raison d’être. François Hollande a raison de l’affirmer: les Français s’apprêtent à voter utile dès le 22 avril car ils s’impatientent des moyens destinés à les aider. On ne saurait les en blâmer.
Il est donc grand temps qu’un véritable débat de fond oppose directement Nicolas Sarkozy et François Hollande sur les sujets qui intéressent les Français. Et tant pis si le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) dans son rapport du 14 mars, constate pour le regretter, "l'écart entre les deux candidats les plus représentés" et les autres et demande aux chaînes "d'intensifier leurs efforts pour le réduire". Une confrontation rapide des projets politiques d’envergure doublée d’une comparaison des visions sociales et des attitudes individuelles, notamment sur la dignité du statut présidentiel, s’impose. Il y a urgence.
Alors que la campagne officielle ne débutera que le 9 avril prochain, la montée du Front de gauch...
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