François Hollande vient de rencontrr Jeremy Rifkin. Les socialistes français ont-ils trouvé leur gourou? titre le Nouvel Obs. Le personnage prête à la controverse. Que faut-il en penser?
Le Nouvel Obs l'appelle le décentralisateur utopiste. Terraéco, qu'on ne peut suspecter d'anti-écologie, fait de lui un portrait peu flatteur : il serait un rêveur, un peu bateleur de foire. Un grand prophète dont les données sont discutables dit de lui le psychiatre Christophe Dejours reflétant la détestation dont il serait l'objet dans les milieux scientifiques.
Mais les journalistes, comme ceux qui l'ont lu, le reconnaissent : sa pensée militante est stimulante.
Pour ma part, je défend les mêmes idées que lui : faire de chaque immeuble une centrale énergétique ( L'immeuble du futur : un écosystème au service de l'homme) partager l'énergie et les vecteurs de transport grâce aux nouvelles technologies de communication ( Le mobile sera au coeur de nos mobilités.).
Ce qui manque finalement à Jeremy Rifkin, c'est la capacité à trouver les outils politiques qui vont permettre de réaliser concrètement son utopie.
C'est concrètement ce que j'essaie, pour ma part, de faire aboutir en réfléchissant -modestement- à ces nouveaux outils innovants dont nous avons besoin pour que ces utopies deviennent réalité. Je suis profondément persuadé qu'une fiscalité environnementale innovante, laissant les différents acteurs agir en fonction de leur liberté, peut permettre la réalisation de cette utopie en construction.
Finalement, cela me semble une bonne chose en soi que un responsable politique comme François Hollande, puisse s'intéresser à l'utopie. Mais cela ne sert à rien si ses conseillers - quelques semaines plus tard- viennent lui dire que les idées de Rifkin sont inapplicables.
Nous avons le devoir, au contraire, de mettre en oeuvre l'utopie. René Dumont le disait, il y a trente ans, "l'Utopie ou la mort" !