Magazine Bd

L’homme qui n’existait pas, récit complet

Publié le 18 mars 2012 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Léonid Miller, informaticien et cinéphile esseulé est d’une timidité maladive. A la sortie d’une séance de cinéma, sa vie bascule : Léonid devient … transparent et inaudible, presque un fantôme…


Edité chez Futuropolis,
Dessin et scénario de Cyril Bonin,
Sortie le 08/03/2012

Share

Public conseillé : Adulte, homme ou femme
références cinéma : Le passe-muraille (1951) de Jean Boyer; L’homme invisible (1933) de James whale, Dans la peau de John Malkovtich (1999) de Spike Jonze

Style : fantastique, balade sensible

L’histoire

Léonid Miller, informaticien esseulé et timide a toujours eu du mal à côtoyer les autres. Peur de l’inconnu ou des rapports humains ? Qu’importe. il s’est toujours protégé en se construisant un petit monde professionnel et personnel en évitant tout contact direct. Cinéphile averti, son grand plaisir est de revoir à l’infini les grands classiques hollywoodiens, Cette passion a un gros avantage. Tout comme sa vie quotidienne, elle n’exige aucun partage avec les icones du cinéma.

Un soir comme un autre, sa vie bascule. A la sortie d’une séance, Léonid devient … transparent, inexistant et inaudible pour les autres. Une situation embarrassante, car il n’est pas mort mais continue à se balader dans ce monde qui lui est devenu inaccessible. Tel un fantôme. Il est devenu observateur invisible et privilégié du monde sur lequel il n’a plus aucune emprise comme un spectateur regardant son film favori.
Cette situation absurde va se compliquer. A cause de son absence corporelle, il perd ses affaires et son logement. Que faire dans une telle situation ? En profiter et comment ? Incapable d’y mettre un point final, Léonid le prend avec détachement et philosophie,

Seul, le cinéma le réconforte un peu. A l’occasion d’une séance avec rencontre, il s’intéresse à une jeune comédienne montante (Françoise Bourgeois) et décide de la suivre. Son état lui permet d’assister en spectateur privilégié au tournage de son dernier film. Il se prend même d’affection pour cette comédienne, qu’il juge tout d’abord superficielle. Car sous ces airs de personnage public vide, se cache une personne sensible et fragile. Cette fragilité va créer entre eux un lien inattendu…

Ce que j’en pense

C’est le premier album, dont Cyril Bonin est scénariste que je lis. Sur Fog (très belle série policière) j’avais apprécié son dessin élégant et fouillé. Facilement reconnaissable, ses personnages ont une vraie personnalité graphique. Bonin leur insuffle grâce et présence. Habitué à dessiner le début du 20e siècle, Bonin travaillait beaucoup sur les matières avec une grande technicité. J’ai la chance de posséder une de ses planches originales, représentant un paysage tourbillonnant sous la neige et je vous assure qu’elle m’impressionne toujours autant.

Dans “l’homme qui n’existait pas”, Bonin change de technique. Son dessin est transposé dans un contexte urbain et contemporain. Sans le décorum du début de siècle, ses personnages conservent leurs caractéristiques physiques (élancés, légèrement hautain), mais son encrage et ses matières disparaissent au profit d’un dessin simplifié, épuré. C’est un changement radical, pour Cyril Bonin. Pour autant, cette simplification n’est pas une “perte” de qualité. Juste un choix technique assumé pour se recentrer sur le sujet : un récit fantastique et intimiste. Cette épure est aussi présente dans la construction des plans avec comme résultat une lisibilité et une efficacité maximale.

Le récit aussi est un exemple de “simplicité” apparente. L’histoire se focalise sur Léonid Miller et Françoise, sur cette rencontre de 2 êtres souffrant de manque d’identité. En traitant les rapports de ce duo, Cyril Bonin se concentre sur son thème : les relations humaines absentes dans la vie de Léonid.

Ce postulat fantastique dont Bonin ne cherche aucune explication, ni justification est pour moi la plus grande qualité de cet album. Il nous demande quasiment un acte de foi : Accepter l’impossible en préambule au récit. C’est un choix rare, osé et réussi.

Enfin, L’homme qui n’existait pas est une ode au 7e art. En utilisant, en caméo de nombreuses scènes des grands films hollywoodiens, Cyril Bonin, montre qu’il connaît et aime ce cinéma.

Pour résumer, Cyril Bonin, se fait conteur d’un mythe urbain et fantastique. Il nous emmène dans le surnaturel, dans l’invisible, pour mieux nous rappeler avec délicatesse le but des hommes : vivre ensemble. Si vous voulez prendre une petite dose d’humanisme , en pillules invisibles, n’oubliez pas d’achetez votre ticket pour “l’homme qui n’existait pas”.

L’homme qui n’existait pas, récit complet

L’homme qui n’existait pas, récit complet

Mais pourquoi des boutons marchand sur ce site ?

La réponse est simple : amateur je suis, amateur je reste. Néanmoins, créer ce site et le maintenir a un coût. Quand vous cliquez sur ces boutons pour acheter les bds (via BdFugue, librairie spécialisée BD très sérieuse, Fnac.com la grande enseigne ou Amazon, son concurrent Online) vos achats me rapportent un petit pourcentage (de 5 à 7% sur le prix de vente). Ce n’est pas grand chose, mais cela m’aidera à payer les frais techniques et de promotion du site. merci d’avance de penser à moi, si vous aimez les bds en questions et si vous les achetez. homme_00couvMEP_HOMME_QUI.inddMEP_HOMME_QUI.inddMEP_HOMME_QUI.inddMEP_HOMME_QUI.inddMEP_HOMME_QUI.indd NextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnail

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Un_amour_de_bd 11957 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines