Mais, ce n’est que le début d’une spirale infernale qui va entraîner le couple dans d’autres déménagements. Leur impression d’être menés en bateau par les Castang va s’amplifier au fil des séquences. Chaque déception est alors vécue comme une humiliation. Et pourtant, Bruno et Marilyne s’accrochent à cette idée de chalet et refusent catégoriquement de prendre un autre logement car ce serait abdiquer et accepter d’être rabaissés une fois de plus, eux qui souffrent de l’abondance de biens possédés et étalés par leurs propriétaires.
Lutte des classes revisitée, Possessions est intéressant parce qu’il n’offre pas une version manichéenne des choses. Les Castang sont des magouilleurs, certes, mais ils ne sont pas foncièrement mauvais et tentent tout de même d’aider, de façon maladroite, leurs locataires… L’évolution du personnage de Bruno est bien mise en scène et montre comment un homme simple et pas revendicatif pour deux sous peut basculer dans la haine de sang froid.
Actuellement au cinéma.