JAZZ
Tigran Hamasyan
mardi 20 mars
Maromme
25 ans dont 23 ans de piano! Tigran Hamasyan, surnomé le «
nouveau Keith Jarrett », se produira mardi soir à l’espace Beaumarchais de Maromme. Un concert proposé par l’association Rouen Jazz Action.
Virtuose du piano, le jeune Arménien s’affirme comme un musicien hors normes n’hésitant pas à marier musique
classique, contemporaine, airs traditionnels et rock. Né le 17 juillet 1987 à Giumri (Arménie), Tigran
Hamasyan commence à pianoter à l’âge de deux ans. A trois ans, il chante les chansons de Led Zeppelin, Deep Purple, les Beatles, Louis Armstrong ou Queen en s’accompagnant sur le clavier. A
sept ans, il découvre le jazz et passe ses journées à écouter des mélodies et à improviser au piano. Il apprend nombre de standards par cœur et s’essaie à l’improvisation, puis à la composition.
En 1997, sa famille déménage à Erevan. Il étudie Duke Ellington, Thelonious Monk, Charlie Parker, Art Tatum, Miles Davis, Bud Powell. A cette même période, il met au point ses premières
compositions. L’année suivante, sa participation au premier festival de jazz d’Erevan lui permet de se faire remarquer. Lors du second festival en 2000, alors âgé de 13 ans, il attire l’attention
de Chick Corea et Avishai Cohen. Il rencontre le pianiste Stéphane Kochoyan qui va l’aider à se faire
connaître en Europe. En 2001, ce dernier l’invite à plusieurs festivals en France.
Le jeune musicien fait la connaissance de légendes comme Wayne Shorter, Herbie Hancock, John McLaughlin et de
musiciens comme Danilo Perez et John Patitucci. En 2003 et 2004, il participe au festival de Jazz de Serres, dans les Hautes-Alpes, où il revient en 2009 pour un duo avec Fanny Azzuro dans le
cadre de Jazz & Classique.
Grâce à son premier prix de piano jazz obtenu en 2006 au Thelonious Monk Institute of Jazz, il entre à l’université
de Californie du Sud à Los Angeles, où il étudie en profondeur le jazz et la musique arménienne. Il sort son premier opus World Passion, marqué par un éclectisme dont il ne cessera de
faire preuve. La même année, il publie un deuxième album, New Era, accompagné de François Moutin et Louis Moutin avec l’apparition de son compatriote Vardan Grigoryan au duduk, un instrument à vent traditionnel arménien.
En 2008, il s’installe à New York. L’année suivante, il enregistre Red Hail, un album au carrefour du jazz, du metal et du folklore arménien. Avec son nouveau quintet de jeunes
musiciens, il se produit dans plusieurs grands festivals internationaux, de Montréal à Nice en passant par Vienne ou Rotterdam. En juin 2010, Tigran Hamasyan signe avec le label Verve et
enregistre à Paris l’album solo A Fable, pour lequel il est lauréat des Victoires du jazz 2011 dans la catégorie album international de production française. Il se produit dans de grands
festivals comme Jazz in Marciac, Montreux, Montréal, ainsi qu’au Tokyo Jazz Festival, en Arménie, au Royaume-Uni et en Allemagne.
Déjà venu à Rouen en 2008 – il avait littéralement subjugué l’auditoire du Hangar 23 – puis en 2009 avec Dhafer
Youssef, Tigran Hamasyan sort d’une belle série de concerts en piano solo, suite à son quatrième disque « A Fable ». Et il n’a qu’une hâte : jouer avec une rythmique.
Tigran Hamasyan (piano), Sylvain Romano (contrebasse), Franck Agulhon (batterie).
Concert Tigran Hamasyan Trio
mardi 20 mars, 20 h 30
espace culturel Beaumarchais
13 rue de la République Maromme
10, 15 & 19 €.
Photo © Vahan Stepanyan
www.tigranhamasyan.com