J'ai animé une journée d'atelier avec Catherine Harding hier à Montpellier, consacrée à l'enseignement de Douglas Harding.
Devant trente personnes très motivées, ouvertes et curieuses, nous avons partagé le trésor de notre vraie nature et nous avons pu encore constater combien simple et évident est l'accès à ce que nous sommes vraiment, vraiment, vraiment.
Catherine a commencé l'atelier avec une anecdote intéressante.
Elle se promenait trois jours plus tôt dans les rues de Montpellier. Sur le trottoir, elle a vu arriver un groupe de jeunes de banlieu, excités, parlant fort. Sur le tee-shirt du premier, on pouvait voir une tête de mort et cette inscription : "la vie est un enfer".
Alors, Catherine, intriguée, est allée vers le groupe et a demandé au jeune homme :
"Vous croyez vraiment ce qui est écrit sur votre chemise? Vous pensez vraiment que la vie est un enfer?"
Après un moment de stupeur, le jeune homme a répondu :
"Bien sur M'dame, la vie est un enfer. Regardez en Irak, en Syrie, en Lybie; regardez ici tout le monde nous déteste!" Le groupe manisftant son accord avec cette observation.
Catherine -"Ah mais non, tout le monde ne vous déteste pas; moi, par exemple, je ne vous déteste pas. J'ai des petits enfants de votre âge; vous pourriez être l'un d'entre d'eux."
"Mais vous M'dame, vous êtes comme ma grand-mère, vous êtes gentille."
Et le groupe a continué son chemin.
Catherine nous a alors fait comprendre qu'en effet, si on regarde les informations à 20 h, le monde peut sembler un enfer, plein de haines et de dualités.
Mais en réalité l'enfer vient de la séparation, et de la peur. Or la séparation provient de l'ignorance. Nous nous croyons enfermés dans un sac de peau, dans un paquet humain, dans une tête séparée des autres, à distance. De cette situation, ne peuvent surgir que les conflits et la peur.
Quand nous nous éveillons à notre vraie nature, nous découvrons au contraire que nous sommes UN avec tout, avec tous, qu'il n'y a aucune séparation entre l'autre et moi.
Alors le monde n'est plus un enfer, mais un paradis a conclu Catherine.
Si je regarde au-dessus de mes épaules, je ne vois pas une boite dans laquelle je serais enfermé, séparé des autres par une frontière. Non, je vois un espace d'accueil sans limite, sans intérieur ni extérieur.
Celui qui voit sa vraie nature voit aussi la vraie nature de tous les êtres.
jlr