Genre: dessin animé
année: 1972
Durée: 1H15
L'histoire: Le Professeur Tournesol vient de mettre au point une invention permettant de reproduire les objets à volonté. Tintin, Milou et le capitaine Haddock vont s'opposer aux projets de Rastapopoulos très intéressé par la découverte du professeur
La critique d'Alice In Oliver:
Une chose est certaine: Tintin reste un héros indémodable mais difficilement transposable au cinéma, même par le biais du dessin animé.
Preuve en est avec Tintin et le lac aux requins, réalisé par Raymond Leblanc en 1972. L'air de rien, Tintin et le lac aux requins constitue le troisième long métrage d'animation consacré aux aventures du plus célèbre des reporters.
Mais attention, il ne s'agit d'une adaptation d'une bande dessinée de Hergé mais d'une histoire totalement originale et à part entière.
Difficile de situer chronologiquement cette histoire subalterne, mais l'action se déroule en Syldavie, un pays imaginaire que Tintin connaît bien, puisque le petit reporter avait déjà effectué un voyage dans l'album Le Sceptre d'Ottokar.
Cependant, en dehors du lieu de l'action, le dessin animé n'entretient aucun rapport avec le matériel d'origine. Certains éléments de ce film d'animation font parfois référence à plusieurs bandes dessinées, notamment Les Cigares du Pharaon et le Trésor de Rackham le Rouge. Au niveau du scénario, Tintin et le Lac aux Requins s'inspire un peu également de L'Affaire Tournesol.
Encore une fois, le professeur sourdingue a créé une nouvelle invention qui attire très vite les convoitises de Rastapopoulos, l'ennemi juré de Tintin.
Le scénario est de facture classique mais les principaux personnages sont présents: par exemple, on retrouve Dupond et Dupont, toujours aussi maladroits et gaffeurs pour l'occasion. Pourtant, Tintin et le lac aux requins ne parvient jamais à passionner.
La faute revient essentiellement au scénario, qui manque cruellement d'idées et de surprises. Ensuite, l'animation reste assez pauvre, même pour l'époque.
Inutile alors de préciser que ce dessin animé a particulièrement souffert du poids des années. Même les fans de la première heure risquent de trouver le temps un peu longuet, sans compter quelques passages inutiles et plutôt agaçants, comme par exemple la chanson de Niko et Nouchka.
D'ailleurs, pour les suicidaires, l'extrait est présent en dessous de la chronique. A vos risques et périls !
Note: 04/20
Note naveteuse: 13.5/20