Ca démarre sur les chapeaux de roues, à un rythme tellement soutenu qu’on peut s’inquiéter pour la suite. Comment va-t-elle tenir ? Benoît Poelvoorde en maître d’œuvre, une réplique culte toutes les minutes, voyez la cadence…Mais Anne Fontaine connaît la chanson et par une habileté du scénario, elle réussit à placer son histoire sur le bon tempo de la comédie.
Dans un univers confortablement bourgeois, à la limite du coincé de surface (« on fréquente beaucoup de pingouins, des gens comme nous, bien habillés ») un couple tout comme il faut, voit débarquer un olibrius dont l’éducation est à cent lieues des préoccupations de cet éditeur parisien et de son épouse, responsable d’art contemporain. Mais comme leurs gamins s’entendent bien, ils sont faits pour se revoir et c’est là toute l’histoire.
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Elle est un peu prévisible, c’est même parfois du grand n’importe quoi, mais la bonne humeur ambiante, relayée par des comédiens qui n’ont pas à forcer leur talent, et voilà les problèmes familiaux de la société actuelle, passés au crible de la recomposition des ménages. On enfonce des portes ouvertes mais au final entre deux égratignures au petit cercle littéraire parisien qui se la pète, et un coup de rabot sur l’art conceptuel (très tendance dans le cinéma français), la vie s’installe à l’envers et tout le monde semble content.
LES SUPPLEMENTS
- Le pire cauchemar d’Anne Fontaine (18 mn)
Une interview de la réalisatrice autour d’un making of, sympa. Elle est toujours visiblement sous le charme de son héros, « sans qui je n’aurais jamais faire ce genre de comédie ». Elle s’en explique longuement tout en saluant aussi le talent de Isabelle Huppert ,« avec qui j’avais une proximité. Son personnage c’est quelqu’un entre elle et moi ».
- Radio Benoît (8.30 mn)
Poelvoorde bien évidemment, fait son show entre deux prises, avant d’expliquer la genèse du film, qu’il s’attribue. A priori c’est sans contestation « j’ai eu l’idée des deux enfants, l’un surdoué avec un père minable et l’autre moyen vivant dans une famille d’intello. On en a discuté et après quatre rencontres, je les ai laissés se débrouiller ». A noter que certains personnages, les plus caricaturaux, existent réellement : ce sont des copains …