© LAT / Williams
Voilà, on y est, c’est le grand retour. Le retour du maître, d’une légende de la F1. D’un pilote, qui, sur un circuit comme Monaco
est capable de passer 78 fois à côté de chaque panneau en fer en laissant comme espace entre la roue et cette dernière la largeur
d’une feuille de papier cigarette (NDLR : Véridique).Senna. 5 lettres, qui sonnent comme autant d’étoiles dans le ciel, des
astres qui luisent dans le regard de celui ou celle qui entend ce nom. Qui n’a pas eu la chair de poule à l’évocation
de duels improbables avec Mansell, côte à côte sur quasi un tour? Avec Alesi, roues quasi imbriquées sur un espace théo
riquement impossible à doubler, qui plus est à Monaco? Les duels de folie avec Alain Prost, un autre dieu du goudron?
C’est aussi un prénom. La moitié de la planète, soit près de 3.5 milliards de personnes savent de qui l’on parle
lorsque l’on pose simplement des lèvres ce prénom: Ayrton.Ayrton Senna, de retour à plus de 50 ans, chez Williams Renault, comme
en 1994.
A Melbourne, l’atmosphère commence à être oppressante, tendue. Nathan Paternotte, notre envoyé à spécial pour Melbourne a réussi
à entretenir plusieurs petites interviews:
A Sophie Eden, l’attachée de presse principale de l’écurie Williams F1, il a demandé comment chez Williams on allait pouvoir gérer
3 voitures, au niveau des stratégies. Cette dernière à rétorqué:
« En fait, l’écurie va simplement travailler sur des stratégies décalées et jouer en alternance avec les gommes de différentes
dureté. Du coup ça peut nous permettre pour la course de brouiller un peu les pistes, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment ».
Feux rouges de fin d’allée des stands.. Vert.. Et c’est parti.. Pour Q1, Senna ne sortira que pour 1 seul tour, un risque énorme,
et malgré trois bons partiels, Senna signera un honnête 12ème temps, alors que l’autre revenant, Kimi Räikkönen, se loupait
et échouer à se qualifier. Q2 fut plus plate, mais montra un Senna qui signera simplement le 10éme temps, temps synonyme de Q1.
Et à Q1, la machine Senna se mit en route. On a cru reculer de 20 ans en arrière et voir le maître des qualifs entrer sur le
terrain. A la suite d’un final épique qui verra finalement les 2 MacLaren Mercedes en première ligne, le multi champion du monde
brésilien signe une 3ème place sur la grille de départ tout simplement hallucinante.
sébastian Vettel, également intercepté par notre chef reporter lui déclarait:
» (Sourire, mais air gêné) Et bien oui, c’est une belle performance, c’est sur. Moi ce que je vois c’est qu’il est très rapide,
même après 20 ans et sur une Williams qui a l’air plus transfigurée que l’an passé. Maintenant, moi j’ai senti sur la RB8 des
vibrations aéros à chaque freinage, et je ne peux pas accentuer mes passages en courbe. Je suis sorti de piste déja ce week-end,
mais bon, l’équipe va travailler d’arrache pied, et je serais prêt à affronter les divers pilotes pour tenter de conserver mon titre. »
Maintenant, les choses sérieuses commencent. 5 couleurs rouges s’éteindront. Et dans un vrombissement de moteurs, les spectateurs aux
yeux écarquillés de bonheur regarderont 7 champions du monde se battre pour la première fois de l’année.
Une course très animée qui verra la légende de la F1 finir avec sa Williams à une très honnête 5ème place derrière Button , Vettel, Hamilton et Webber.