Impossible pour moi de ne pas évoquer ce groupe dans les pages de ce blog. Jazz Liberatorz : Un nom qui claque, des beats qui tapent. C'est la "french touch" du hip hop et le meilleur exemple de la créativité hexagonale en la matière. Regard aujourd'hui sur les plus américains des producteurs français, Damage, Dusty et Mahdi, et sur leur premier album "Clin d'Oeil" sorti en 2008, premier volet "intégral" de l'oeuvre du trio venu de Meaux.
En plus de nous faire profiter de très bons morceaux depuis maintenant plus de 10 ans, Jazz Liberatorz a su s'affranchir des inévitables convenances régissant le marché de la musique rap. En d'autres termes, la rentabilité commerciale leur importe peu. Ces gars là se foutent pas mal de plaire au plus grand nombre tant que vit l'authenticité de leurs actes et de leur son; pas beaucoup d'argent mais la passion de la création originale. Leur force : la musicalité de leur productions et l'intégrité de leur art. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si des artistes américains reconnus acceptent de poser sur leurs morceaux. C'est que contrairement à la majorité des groupes de rap français "dans la lumière", les fondateurs de Jazz Liberatorz ont une oreille musicale aiguisée et savent ce que faire de la bonne musique signifie, eux. Qualitativement, il n'y a d'ailleurs pas grand chose à redire. Dès lors, comment refuser l'invitation des petits frenchies (Mos Def - Buckshot - T.Love - Soul Clan - J.Live, autant de noms qui ne diront sans doute rien à la nouvelle génération mais que les anciens connaissent bien).