Ce soir sur Direct 8 (samedi 17 mars 2012 à 20:45), Un téléfilm avec Charles S Dutton – Jay O Sanders
Le sniper de Washington : 23 jours d’angoisse
Synopsis : En octobre 2002, la capitale fédérale américaine vit dans l’angoisse. La police appelle à la vigilance car un homme embusqué tire au hasard sur les passants. Le sniper tue gratuitement, sans revendication. Le chef de la police du comté de Montgomery, Charles Moose, se lance dans une chasse à l’homme afin de les neutraliser au plus vite. Les indices étant peu nombreux, l’enquête progresse lentement. Moose est vilipendé par la presse, qui réclame sa tête. Une course contre la montre s’ensuit : la liste des personnes exécutées s’allonge. Moose joue sa carrière sur la résolution de cette affaire complexe..
Une idée scénar assez simple ? Pas vraiment, le scenar est inspiré de faits réels
John Allen Muhammad (né le 31 décembre 1960 à Bâton-Rouge en Louisiane – exécuté le 10 novembre 2009 à la prison de Greensville à Jarratt en Virginie) est un tueur à la chaîne américain, surnommé le « sniper de Washington », qui a sévi dans la région de Washington, D.C., abattant dix personnes avec l’aide de Lee Boyd Malvo. Ce dernier, alors âgé de 18 ans et arrêté en même temps, plaidera la dépendance psychologique vis-à-vis de Muhammad et sera condamné à la prison à perpétuité. Muhammad sera lui condamné à mort en 2004 et exécuté par Injection létale cinq ans plus tard.
John Allen Williams est un vétéran de la guerre du Golfe. Ce dernier a rejoint le mouvement « Nation of Islam » et a alors changé son patronyme de Williams pour Muhammad en avril 2001. Entre 1978 et 1985, il a fait partie des gardes nationaux de Louisiane. Il est entré dans l’armée en 1985 d’où il a été révoqué en 1994. Il a alors rejoint les gardes nationaux de l’Oregon. Le plus haut grade qu’il obtient fut celui de sergent, avant d’être dégradé pour avoir agressé un officier. Durant son entraînement militaire, John Allen n’a pas reçu de formation de tireur d’élite, mais il fit preuve d’une grande habileté lors des entraînements avec un M16, ce qui lui valut d’obtenir le meilleur grade de tireur.
Avec un jeune complice âgé de 18 ans, Lee Boyd Malvo, John Allen, âgé alors de 42 ans, commit treize attaques, qui se soldèrent par la mort de dix personnes, en l’espace de trois semaines en octobre 2002. Les 2 survivants sont une femme de 40 ans et un enfant de 13 ans. Ils tuaient sans distinction d’âges ou de couleurs de peau, choisissant leurs victimes au hasard, le plus souvent dans des stations-services ou sur des parkings de centres commerciaux.
Ces derniers tiraient à partir d’une Chevrolet Caprice dont Muhammad avait aménagé le coffre en créant une ouverture permettant au tireur (John Allen ou Malvo) de s’allonger à l’intérieur, de repérer sa victime et de faire feu, sans être vu, et sans laisser de traces. Ainsi John Allen n’a jamais été repéré par aucun témoin et aucune douille ne fut jamais retrouvée à l’exception d’une laissée intentionnellement. Il avait aussi laissé une carte de tarot, celle de la mort, où il avait écrit « Call me God » (« Appelez-moi Dieu »).
L’arme utilisée était un fusil semi-automatique de marque Bushmaster AR-15 et de calibre .223 (une version civile du M16). Muhammad disposait également d’une lunette de visée ainsi que d’un trépied servant à stabiliser l’arme.
Au bout de quelques semaines, alors que la description de la voiture utilisée par les tueurs fut publiée par la presse, la police procéda à leur arrestation après qu’un chauffeur routier eut repéré la voiture sur une aire d’autoroute, les deux tireurs dormant dans la voiture.
[suite dans le e-zine SCRiiiPT n°3]