Dans un premier temps, lorsqu’on parle des addictions, il faut distinguer trois choses :
- l’usage (la prise récréative d’une substance, sans recherche préalable),
- l’abus (la prise répétée et effective)
- et enfin la dépendance ou prise addictive (le dérèglement du comportement qui mène à la pathologie : la toxicomanie).
“Quelles que soient les drogues, lorsqu’il y a dépendance c’est qu’il y a eu une modification de la sécrétion des hormones dans le cerveau, explique le Dr William Lowenstein, médecin addictologue. Car il ne faut pas oublier que les drogues les plus efficaces sont celles sécrétées par notre cerveau !”
Les drogues entraînent donc une modification du fonctionnement normal du cerveau, qui se retrouve alors dépendant.
Les deux drogues licites, le tabac et l’alcool, font des millions de morts par an dans le monde !
Chaque année, le tabac tue près de 7,55 millions de personnes dans le monde, et l’alcool 5 millions. En France, le tabac entraîne la mort de 100 000 personnes par an, contre 260 environ pour l’héroïne. La priorité est donc l’addiction au tabac et à l’alcool qui concerne beaucoup plus de personnes.
Comment devient-on “addict” ? On ne devient pas dépendant par hasard.
Plusieurs facteurs entrent en jeu : les gènes mais aussi l’environnement ou l’éducation.
“En terme de vulnérabilité génétique, c’est le système dopaminergique du cerveau qui entre en jeu. Il peut être plus sensible et réceptif aux drogues et donc entraîner plus rapidement une dépendance. Mais attention, il ne faut pas confondre vulnérabilité et fatalité ! Car une prédisposition génétique ne signifie pas qu’on sera forcément “addict”. L’environnement, la culture ou encore l’histoire personnelle, font qu’on sera ou non en contact un jour avec une substance potentiellement addictogène”, explique le Dr Lowenstein.
Si ce premier contact avec la drogue entraîne un effet positif, un soulagement ou même simplement une amélioration du sommeil, il y a un risque de répétition de la prise de la substance et donc d’addiction du cerveau.
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