Le premier groupe électrique de Pologne, PGE, vient d’annoncer le lancement prochain d’un appel d’offres au sujet du projet de construction de la première centrale nucléaire du pays, à l’heure où 94% de l’énergie totale du pays reste fournie par la combustion de charbon.
C’est par conséquent dans l’optique d’une réduction des émissions de dioxyde de carbone que la Pologne souhaiterait diversifier ses modes de production énergétique, l’énergie nucléaire paraissant au gouvernement polonais comme un palliatif intéressant au charbon.
Ainsi la Pologne avait-elle justifié auprès de l’Union Européenne sa volonté de construire deux centrales d’une capacité de 3000 MW chacune, ce malgré l’accident de Fukushima survenu en mars 2011, et que le gouvernement est certain de pouvoir éviter à l’aide « des technologies les plus récentes », s’appuyant sur le fait que le réacteur japonais défectueux était « vieux de plus de 50 ans ».
Déjà amorcé l’an passé, ce processus d’appel d’offres se voit aujourd’hui relancé, le retard pris dans le projet serait directement dû à la crise financière. Un accord ayant déjà été signé l’an passé à l’occasion de la première annonce du gouvernement entre Areva et Polimex (entreprise polonaise spécialisée dans l’ingénierie), les entreprises Electric Company (USA/Japon) et GE Hitachi Nuclear Energy Americas (USA/Japon) sont cependant pressenties pour la prise en charge d’une partie des travaux.
La stratégie de PGE se placera sur trois temps-clés : 2016 verra les débuts des chantiers avant une mise en service de la première centrale programmée aux alentours de 2020, pour en arriver finalement à une pleine capacité opérationnelle en 2025. La part du nucléaire dans les productions énergétiques de PGE devrait ainsi atteindre 36 % d’ici à 2030.