Wauquiez pense-t-il que les classes moyennes sont sujettes au syndrome de Stockholm ? Peut-il vraiment croire qu’après les avoir méprisées et négligées, l’UMP peut se poser en défenseur de leurs intérêts ? Les millions de Français qui vivent des fins de mois difficiles, qui constatent que la vie de leurs enfants est nettement moins bonne que la leur, ont-il oublié ce qu’ils doivent à Sarkozy ?
Le sérieux de l’étude de Wauquiez vaut-il quelque chose quand seule sa volonté de prouver que Sarkozy n’a pas été « le président des riches » le guide ? Une affirmation tellement dénuée de crédibilité que pour tenter de la faire “avaler“, le bon soldat du sarkozysme a évacué de ses calculs l’année 2007 et l’introduction du bouclier fiscal dans la loi TEPA… Pendant l’essentiel du dernier quinquennat, Wauquiez a été ministre de l’Emploi et donc le commentateur inefficace de l’explosion du chômage. Pour le bien de la France, il devrait préférer la rétrospective lucide sur le bilan de l’UMP à la prospective hasardeuse sur le projet de François Hollande.
Ceux qui n’ont pas vu venir ni su “vaincre la tempête” sont-ils les plus qualifiés pour être “Madame Soleil “ et prédire l’avenir ? Sûrement pas !
La réalité, c’est qu’il y a, d’un côté, le candidat sortant dont le programme est la hausse de la TVA et le bilan la hausse de 45 impôts et taxes nouvelles pesant sur le pouvoir d’achat des classes moyennes et, de l’autre côté, le candidat de la justice fiscale, de la redistribution des impôts. D’un côté, le candidat des privilégiés, de l’autre, celui qui fera porter davantage l’effort sur ceux qui ont bénéficié des largesses sarkozysytes, à savoir ces mêmes privilégiés.
C’est une évidence, les classes moyennes ne se laisseront pas berner par le numéro de bonimenteur du président sortant. Elles savent qui est le candidat du changement et de l’espoir concret. Elles savent que François Hollande est le plus apte à les protéger et à répondre à leurs aspiration.