D’entrée, je risque de vous décevoir mais il n’existe pas encore à l’heure actuelle de projecteur holographique ayant égalé celui d’R2D2.
Tout ceci est bien beau mais alors pourquoi faire un articles sur les hologrammes?
Plusieurs procédés permettant de projeter des hologrammes ont cependant fait depuis quelques années leur apparition, ces dispositifs commencent même à être commercialisés à plus grande échelle, notamment dans le milieu de l’événementiel ; on a ainsi eu le plaisir de réaliser une vidéo 3D qui sera diffusé en utilisant une des ces technologies holographiques.
Par quel miracle? Force est de constater que ces technologies ne produisent pas à l’heure actuelle de véritables hologrammes, c’est-à-dire d’images en relief et donc en (vrai) 3D. Elles ne font que simuler des hologrammes par un procédé d’illusion d’optique…technique bien connu des prestidigitateurs : les images 2D sont projetées sur une vitre transparente ou encore un écran de fumée, on utilise des jeux de miroir.
Le résultat n’en reste pas moins bluffant ; on se souvient du magistral concert de Gorillaz (petite piqure de rappel sur YouTube).
De face, le procédé fait illusion, mais en réalité, l’image n’est pas en 3D et n’a donc aucune profondeur, puisque qu’il s’agit d’une simple projection 2D sur une surface plane.
De la même façon, pour la promotion du film The Water Horse: legend of the deep (tout un programme!), le monstre du Loch Ness a élu domicile dans dans la baie de Tokyo, gros coup de comm’ pour un film qui, malgré l’ambition de son titre, ne restera pas dans la légende . L’image de Nessy est en fait projetée sur un écran d’eau :
Autre procédé, le prisme réfléchissant. Pour le défilé d’Alexander Mc Queen, Kate Moss apparaissait sous la forme d’un hologramme dans une pyramide :
Test de notre vidéo de motion design dans une machine Dreamoc
Le procédé est utilisé à plus petite échelle pour des vitrines (type Dreamoc). Les images sont projetées depuis un écran full HD sur la surface d’une pyramide en verre si bien que les hologrammes ainsi créés sont visibles sous plusieurs angles et donnent l’impression d’un objet en 3D flottant dans les airs.
Pour l’heure, utilisées pour des présentations haut de gamme, ces vitrines interactives laissent d’une certaine façon entrevoir l’avenir de la PLV. Certaines de ces vitrines associent une vidéo 3D à un produit présenté dans la vitrine; la 3D sert à animer l’objet, à diffuser des messages, à figurer l’utilisation du produit… Le pouvoir d’attractivité de telles vitrines risque de faire de cette technologie un outil particulièrement efficace de marketing direct.
L’hologramme, le vrai, est encore une fiction puisque toutes ces techniques simulent, avec brio, la 3D. Néanmoins, universités et laboratoires de recherche planchent sur le sujet : laser à Keio au Japon, à Osaka avec l’équipe de Satoshi Kawata… Demain peut-être…
En tous les cas, pour le moment, le « faux » hologramme est déjà un vrai outil de communication et de marketing, susceptible de se démocratiser assez rapidement avec la baisse des prix inhérente à la commercialisation de nouvelles technologies.