Ceux qui me connaissent savent, ou pas, que je suis une méga fan de Raphael Saadiq. Dans mon prosélytisme, il y a de ça quelques années j’ai converti ma sœur au Saadiq-isme. Elle m’a donc fait la surprise de nous prendre deux places pour sa date supplémentaire à la Cigale (voyant mon désarroi quand j’ai su que les deux dates précédentes étaient complètes).
Que je vous explique notre entrée, c’est peut être pas amusant mais c’est marrant. Me voilà donc euphorique à rentrer dans La Cigale près à me placer stratégiquement dans la fosse (il n’y avait encore quasi personne) lorsque ma sœur me stoppa dans mon élan. Il faut préciser que ma sœur est un peu prou- prout : brushing à la Brie Van Decamp, toujours chaussée de (très) hauts talons, toujours élégamment habillée… La voilà me précisant d’un ton semi outragé « Ah non non Lamiya moi je vais pas en fosse, on s’assoit, je vais pas supporter pendant deux heures les gens collés à moi, je vais avoir chaud et en plus je suis en talons non je veux être tranquille ! » et moi répondant par un « Mais un concer de Raphael Saadiq ça se fait pas assis !!! » « Oui bah tu te lèveras ! » « Bon bah ok »
Nous nous sommes donc assise et avons un peu attendu avant que « Tha Boogie » commence sa première partie. Il s’agit d’un duo de deux mecs que je ne connaissais pas, j’avais lu quelques trucs dessus qui disaient qu’ils « mixaient les genres ». Ultra looké, à l’entame de leur première chanson « Peter Parker » je dois dire que je n’étais pas surprise. En fait ça ressemble assez à ce que font les Twin Twin mais en beaucoup moins décalé-trop Krass- Trop Vénère et plus sobre (côté soul oblige). En écoutant le lendemain leurs titres sur leur Myspace je me rends compte que leur musique ne ressort pas du tout pareil qu’en live, elle ne fait pas du tout électro alors que sur scène il n’avaient rien d’autres qu’un clavier et une basse. Ca n’empêche pas que ce soit très cool je dois dire que j’ai particulièrement accroché à leur titre « Best Around »
1ère partie plutôt courte, puisqu’elle a à peine duré vingt minutes.
Au tour de monsieur Saadiq, ses musiciens et choristes entre d’abord sur scène dans une lumière tamisée et commence à jouer une douce intro dont le rythme s’accélère plus on approche du moment où le chanteur va entrer sur scène. Le public est déjà chaud bouillant quand Raphael Saadiq entre sur scène, la lumière redevient tamisée et il commence à chanter le titre « Good Man », très soul, très doux. Puis d’un coup la batterie se met à tambouriner, suit la batterie et la chorégraphie des choristes, Raphael jette ses lunettes, son tee shirt ; prend sa basse… et là comment vous dire que je me mets à danser comme une épileptique et que de toute façon tout le public avait adopté le même genre de chorégraphie !!!!!
Il va donc pendant son show chanter quelques chansons de son nouvel album, mais quand même beaucoup plus de son précédent, « Love That Girl ». A un moment, alors que « 100 Yard Dash » commence a être joué le claviétiste, très impressionnant de corps, vêtu d’une longue toge noir (comme les chanteurs gospels) qui s’en va » bumper » Raphael et commence une chorégraphie qui frôle la gymnastique rythmique !!!
Il chantera quelques unes de ses nouvelles chansons mais il y aura quand même plus de titres de l’album « Love That Girl » dont les classiques « Let’s Take a Walk », « Sure Hope you Mean It » « One Kiss » ou encore « Sometimes »
Généreux avec son public mais aussi avec son équipe, sa choriste (qui l’accompagne depuis des années » sera la voix féminine (et unique) du titre « Don’t Mess With my Man ». Son choriste lui « piquera » même la vedette sur un titre et en ne voulant plus rester en place tout ça avec malice et complicité entre les deux. Son claviétiste chantant même un dernier hymne à la fin du concert.
Mais je ne peux pas faire ce live report en parlant de THE moment of the show : pendant une dizaine de minute son bassiste s’est mis à jouer un blues de plus en plus effréné, se mettant même à jouer avec les dents. C’est impossible à décrire, c’est le genre de truc qu’il faut voir/entendre/vivre le public était en transe, les musiciens l’étaient aussi… Il a joué avec ses tripes, son cœur, son âme c’était tout simplement beau.
Pour le final, Raphael Saadiq chantera une partie de sa chanson dans le public, en fosse.
Vous l’aurez compris, à part ça j’ai détesté le concert