La Commission européenne a donné son accord mardi au rachat par Google de la régie publicitaire sur Internet DoubleClick, pour la somme de 3,1 milliards de dollars (2,13 milliards d’euros).Le département américain de la Justice avait déjà donné, en décembre dernier, son aval à l’entente, ce qui signifie que Google a franchi avec succès le dernier obstacle réglementaire avant l’acquisition officielle de DoubleClick.Les firmes rivales Yahoo! et Microsoft - de même que des annonceurs et des défenseurs de la vie privée - ont tenté en vain de s’opposer à la prise de contrôle, sous prétexte que Google exercerait un trop grand contrôle du marché publicitaire en ligne.
L’exécutif de l’union européenne a plutôt estimé que l’opération ne portait pas atteinte à la libre concurrence dans le marché de la publicité en ligne, Microsoft, Yahoo! et AOL fournissant des alternatives «crédibles» au placement des publicités sur les sites Web.
Google et DoubleClick ne sont pas des rivaux et même si tel était le cas, cette acquisition par Google n’aurait pas d’impact négatif sur la compétition, ont tranché les instances réglementaires européennes.
L’UE a précisé que sa décision ne couvrait que les aspects économiques de l’entente et qu’elle n’affectait en rien les obligations de la compagnie en vertu des lois de L’UE sur la protection de la vie privée ou en ce qui a trait aux méthodes de traitement des données personnelles.
Les responsables de la vie privée à l’UE examinent maintenant si les politiques de protection des données sur les moteurs de recherche sont conformes aux lois européennes existantes. Un rapport en ce sens sera publié en avril. Les responsables de l’UE ont indiqué le mois passé que la réglementation s’appliquerait également aux moteurs de recherche situés à l’extérieur de l’Europe.
DoubleClick, une firme de New York, aide ses clients à placer et à cibler des annonces en ligne puis à en effectuer le suivi, y compris les annonces jumelées à des résultats de recherche, une pratique dont Google – plus que ses plus proches rivaux Yahoo! et Microsoft dans le domaine de la recherche – a fait un commerce fort lucratif.
Lien sources: Afp