La gourmandise résonne dans la pièce, les bouchons sautent, les verres s'entrechoquent, la cuillère racle la moindre miette, les flacons cognent sur la table. Bouteilles à la main, Eugénie vous emmène dans un nouvel univers, sur le principe d'une cave à manger à la sauce Brazier.
Le chef, Mathieu Viannay
Une seule et même table que les hôtes se partagent
Chiffonnade de jambon Ibérico
Pâté en croûte de jarret de porc et foie gras
Boudin noir rôti aux pommes
Crème citron croustillante
Petite touche d'humour sur le bar avec les distributeurs de serviettes
Le doigt sur la sonnette, il faut attendre que la porte s'ouvre. Nous sommes les premiers. Nous nous installons sur cette immense table remplie de couverts, nous ne serons pas les seuls hôtes ce soir chez Eugénie.
Il y a cette dualité du lieu intimiste et cette grande baie vitrée ouverte sur la rue. Comme une manière de narguer les passants, voyez comme nous passons un bon moment ! Les hôtes nous rejoignent petit à petit. Ca débouche à tout va, la timidité vole en éclat. Des voisins de table épicuriens et c'est parti pour des récits de vie et partage de bonnes adresses. Nous sommes comme à la maison, le plaisir des nouvelles rencontres en plus.
On se régale d'un pâté absolument indécent avec une croûte si fine, croustillante au délicat goût de beurre (pas de saindoux dans celui-là). J'assouvis de nouveau ce fantasme que je nourris pour la pâté depuis le championnat du monde de décembre dernier. Et c'est au tour du boudin d'honorer mon palais avec son crémeux-fondant, affolé par des pics d'acidité. Touche finale tout aussi parfaite dans une tarte citron revisitée, légère, aérienne.
Pour faire passer le tout, une sélection de vins à prix caviste, enivrante et vraiment abordable.
Va falloir se dépêcher, je sens que ça ne va pas tarder à être la guerre pour aller y manger !
14 rue Royale dans le 1er (juste à côté de la Mère Brazier)