Comme elle, beaucoup de nos compatriotes prennent un vol pour Nassau avec l’intention de se servir là-bas de leur nationalité espagnole. Ils sortent de Cuba en montrant une pièce d’identité nationale et ils atterrissent sur l’île de Nouvelle Providence en montrant leur autre identité d’appartenance à l’Union européenne. La transformation se passe dans les airs, sur la portion qui sépare les Antilles des Bahamas, dans la frange de bleu qui sépare les deux archipels. Procéder ainsi leur permettra d’entrer sur le territoire américain sans avoir besoin d’un visa et d’éviter les regards suspicieux aux points de contrôle à l’arrivée. L’aéroport international de Lynden Pindling est le lieu de la métamorphose, l’endroit où ils peuvent faire valoir une double nationalité qui ne leur est pas reconnue dans leur propre pays. Et puis arrive le moment du retour. Le moment de ré-expérimenter la même mutation mais à l’envers. L’avion atterrit au terminal cinq de notre capitale, les familiers cherchent des yeux la nouvelle arrivée. Un officier de douane la couvre de questions, pendant qu’on lui demande de passer dans une pièce pour vérifier minutieusement ses bagages. Au fond du sac à main repose son passeport espagnol, ce petit livre à la couverture rougeâtre qu’elle garde pour retourner un jour à Nassau. Dans cette île magique où à la différence du miroir d’Alice le monde n’apparait pas à l’envers mais à l’endroit. Traduit par Jean-Claude MAROUBY
Comme elle, beaucoup de nos compatriotes prennent un vol pour Nassau avec l’intention de se servir là-bas de leur nationalité espagnole. Ils sortent de Cuba en montrant une pièce d’identité nationale et ils atterrissent sur l’île de Nouvelle Providence en montrant leur autre identité d’appartenance à l’Union européenne. La transformation se passe dans les airs, sur la portion qui sépare les Antilles des Bahamas, dans la frange de bleu qui sépare les deux archipels. Procéder ainsi leur permettra d’entrer sur le territoire américain sans avoir besoin d’un visa et d’éviter les regards suspicieux aux points de contrôle à l’arrivée. L’aéroport international de Lynden Pindling est le lieu de la métamorphose, l’endroit où ils peuvent faire valoir une double nationalité qui ne leur est pas reconnue dans leur propre pays. Et puis arrive le moment du retour. Le moment de ré-expérimenter la même mutation mais à l’envers. L’avion atterrit au terminal cinq de notre capitale, les familiers cherchent des yeux la nouvelle arrivée. Un officier de douane la couvre de questions, pendant qu’on lui demande de passer dans une pièce pour vérifier minutieusement ses bagages. Au fond du sac à main repose son passeport espagnol, ce petit livre à la couverture rougeâtre qu’elle garde pour retourner un jour à Nassau. Dans cette île magique où à la différence du miroir d’Alice le monde n’apparait pas à l’envers mais à l’endroit. Traduit par Jean-Claude MAROUBY