Accéder décemment au world wide web, ici, a souvent le goût d’une petite victoire. Je suis loin d’être une experte en la matière, mais le fait de vivre ici me permet dorénavant de parler avec le détachement des spécialistes des VPN et autres proxies ; si d’autres ne le faisaient déjà (ici), je serais même presque en mesure de fournir une étude qualitative étayée des différents virtual personal navigators disponibles sur le marché.
Sans eux en tout cas, internet perd une partie non négligeable de son charme. Sans même parler d’un célèbre réseau social à bannière bleutée, je ne pourrais par exemple même pas alimenter ce prestigieux blog, bloqué ici. (C’est vrai qu’avec mes 12 visites par jour et mon pagerank zéro, il y a de quoi faire trembler le grand firewall).
Ceci étant, les VPN ne sauvent pas toujours tout, car il est bien beau de pouvoir donner le change en se connectant sur un serveur à l’étranger, si la connexion ne suit pas (et on ne peut pas dire qu’elle suive toujours), le plaisir s’étiole quelque peu. J’ai constaté, au fil des mois, que certaines périodes de l’année, stratégiques, donnaient lieu à un surcroît de lenteur sur le réseau, curieusement, cela a généralement lieu aux alentours de début octobre, à l’approche de la grande assemblée parlementaire…
Pour moi qui suis quasiment mariée avec mon ordinateur, ces petits aléas sont une véritable école de la patience, et une façon comme une autre de savoir appuyer sur F5 les yeux fermés. C’est aussi une manière bien commode d’apprendre à optimiser son temps et à préparer le dîner et lancer une lessive (les deux successivement) en attendant que la page tant désirée se charge. J’ai également beaucoup aimé cette fois où, n’y tenant plus, j’avais été me plaindre à l’administration de la résidence, laquelle m’avait répondu le plus sérieusement du monde que si ma connexion était lente c’était parce que je regardais des sites étrangers. CQFD…
Tout ceci pour te dire, mon cher lecteur-surfeur, que si tu te prépares à aller en Chine, je ne saurais que trop te conseiller d’être prévoyant et de souscrire à un VPN (voire deux, on n’est jamais trop prudent) avant ton départ (moi-même ne m’expliquant toujours pas par quel heureux miracle j’ai réussi à m’abonner au mien depuis ici, un soir de relâche probablement…) C’est une solution relativement efficace et relativement peu onéreuse. .
Je profite de l’occasion pour remercier comme il se doit Mike, et ses précieux conseils prodigués sur Bonjour Chine, qui m’ont aidée à garder le moral en arrivant ici !