Interrogée le 15 mars au matin par les députés européens, la Commission européenne s'est montrée sereine sur les dispositions déjà prises pour la surveillance du virus au sein de l'Europe mais n'a pas caché son inquiétude concernant les mesures restrictives déjà prises ou sur le point d'être prises par des pays tiers sur les exportations de viandes ou de produits issus de l'élevage européen. Mais à la question de députés sur la constitution d'une caisse d'aide aux agriculteurs touchés par le virus, le représentant de la Commission n'a pas tranché. Enfin, le risque sanitaire pour l'Homme, toujours jugé peu probable, sera néanmoins l'objet de nouvelles études scientifiques.
Quelles mesures compte prendre la Commission européenne afin d'aider les États membres à protéger animaux et humains du virus de Schmallenberg, c'était en substance, la question posée par les députés alors que des cas sont aujourd'hui signalés dans plus de 1200 exploitations en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en France, au Royaume-Uni, en Italie et au Luxembourg et que les spécialistes prévoient « une éclosion » de cas au printemps, au moment où les bêtes mettent bas.
Au cœur des inquiétudes, les embargos ou quasi embargos déjà mis en œuvre ou sur le point de l'être par 10 pays tiers vis-à-vis des exportations européennes. La Commission se dit en étroit contact avec les pays concernés et appelle à une réaction européenne impérative et coordonnée. Au cœur des préoccupations, l'embargo russe, alors qu'à force de négociations, l'Ukraine, l'Egypte et les Etats-Unis pourraient suspendre les mesures restrictives.
Sur une caisse commune pour dédommager les agriculteurs pour compenser les pertes énormes pour les exploitations agricoles, si aide il y a, elle serait subordonnée à l'obligation de déclaration. Mais lors de cette réunion pleinière, la décision d'un tel dédommagement n'a pas été arrêtée. En revanche, il a été rappelé, à plusieurs reprises, que l'exportation d'animaux malades n'est pas autorisée au sein de l'Europe.
A la demande générale d'investissement sur le développement d'un vaccin, il a été répondu, que comme pour toute infection virale, il n'y a pas de médicament spécifique, ni de vaccin et que le prochain hiver mettrait naturellement fin à la propagation du virus. « Nous ne pouvons pas savoir quand un vaccin sera disponible », a-t-il ajouté Tout comme sur la préparation à la réponse européenne dans de tels cas d'épidémie, décrite comme déjà très aboutie, en particulier sur le plan de la surveillance épidémiologique, avec une collecte des données organisée et centralisée par la Commission européenne et l'EFSA pour la sécurité alimentaire.
Sur le risque sanitaire pour l'Homme, si la propagation à l'être humain reste peu probable, en raison de la parenté du virus de Schmallenberg avec la famille Abakane, on ne peut toutefois l'exclure. Une étude de risque va donc être diligentée.
Source : Parlement européen
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