C’est un grand ouf de soulagement que WTFRU souhaiterait lâcher aujourd’hui. Pourquoi ? Tout bonnement car le rock reprend du souffle. Ces derniers temps on avait quand même surtout eu affaire à des groupes piochant vivement dans les mid 80’s troublées ou encore les 90’s. En résultait une forêt interminable de groupe à l’étiquette chillwave, dreampop, electro-folk ou autres sous-genres musicaux réservés aux pseudo-experts. Mais parmi tous ces branchages, combien on su rapporter avec héroïsme le flambeau sacré du rock ? On pensera aux monstres que sont les Libertines, les Arctic Monkeys, les Strokes bien entendu, mais après ce regain de puissance du rock du début des années 2000 s’en est suivi une explosion de l’electro qui a fini par devenir une caricature d’elle même notamment si l’on pense aux Klaxons ou encore aux Teenagers. Personne actuellement n’a oublié la touche électronique mais disons qu’elle n’a plus le même rôle. Si avant elle agrémentait son parrain le rock par des touches trash et volontairement cheap aujourd’hui on s’aperçoit que les nappes programmées via synthétiseurs reviennent au cœur de l’action. Cela caractérise certainement un au revoir au caractère infantile du rock. Les jeunes producteurs ne veulent plus nourrir d’insouciance les kids effrontés à base d’head banging ou de loop crades mais souhaitent un réel retour de la maturité à part entière du rock en allant choper les préceptes sacrés du shoegaze, du post-punk et de la brit pop.
On s’est donc penché en ce jour sur Toy l’étoile montante qui a su charmer nos oreilles avec un single édité par Heavenly Recordings sur lequel repose deux tracks majestueuses Left My Self Behind et Clock Chime. Le groupe mixte composé de Tom Dougall (guitare, voix), Dominic O’Dair (guitare), Alejandra Diez (synths), Maxim Barron (basse) et Charlie Salvidge (batterie) n’a pas uniquement réussi à enjôler un potentiel audimat, il a également su se blottir sous l’aile du Corbeau Noir Royal symbolisant The Horrors !
Avec Toy et leurs deux tracks à la fois sombres et flamboyantes on embarque à bord du vaisseau nous menant droit sur une scène où les pédales d’effet sont monnaie courante. Des images insolites sur lesquelles mélodies perpétuelles, variations rythmiques, vocal sensuelle et caverneuse viennent se mêler pour donner à ce tout une teinte particulièrement Cold & Chrome. Au détriment d’un bombardement violent de riffs aérodynamiques on sera sujet aux lyrics enivrants soufflés par Tom Dougall (au passage le frère de Rose Dougall ex-The Pipettes).
Si un rassemblement d’ondes positives devait s’organiser, les coordinateurs de cérémonie choisis d’office seraient Toy, qui avec une ligne directrice inviolable et des membres branchés sur un mode d’énergie traduisant une vie antérieure en commun ne pourraient se tromper dans l’établissement serein d’un égrégore. C’est dès lors un peu plus qu’un groupe de musique mais vraiment un phénomène spirituel qui se crée autour des acteurs de Toy. Une secousse des styles musicaux anglais des 30 dernières années assimilable à une sorte de pèlerinage saintement prémédité, voilà qui définirait avec brio le monument artistique construit par la composition Toy qui on l’espère sera prolifique !
D’ailleurs, à ce propos nous savons déjà que le groupe sera amené à faire la première partie de The Horrors pour leur tournée à venir et qu’un nouvel EP voir un album ne devrait plus trop tarder ! On reste connecté à cette pépite !
NOTE:
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble