Le 1er janvier 2011, environ 8.700 militaires français sont déployés en opérations extérieures, principalement en Afghanistan, au Sud-Liban, au Tchad, en Côte d'Ivoire et au Kosovo.
Les crises internationales les appelleront ensuite au Japon, en Tunisie, en Libye pour évacuer des ressortissants ou pour protéger des populations civiles, tout en poursuivant les opérations en Afghanistan, en Côte d'Ivoire, au Liban, au Kosovo et au Tchad. Au plus fort de l'année 2011, plus de 12.000 militaires français ont été engagés simultanément en opérations.
La communication opérationnelle, dirigée par le colonel Burkhard, vient de mettre en ligne un webdocumentaire sur les opérations menées en 2011 ainsi qu'un profil "Armée française" sur Facebook. Quelques mois de travail avec une équipe reserrée et dynamique permet de combler un vide sur les actions menées par nos armées sur les différents théâtres. Le site du ministère de la défense présente des informations mais cela s'apparente plus à du "stockage" d'infos qu'à de la narration. Cette "impression statique" est souvent en décallage avec "l'impression de mouvement" de toute armée en opération.
A travers le webdocumentaire et le profil Facebook, l'internaute, le citoyen est "embarqué" dans différentes histoires qui rapprochent les soldats de la société civile. Les militaires français ont besoin d'une reconnaissance qui puisse se manifester en dehors d'un "pathos" déplacé et "dévirilisant" souvent mis en avant par les médias en quête d'audimat où l'émotion doit dirigée la réflexion.
La considération du citoyen envers un soldat français sur le front doit être dans la même perspective que celle qu'il peut éprouver lorsqu'il regarde un compagnon oeuvrer sur la charpente d'une cathédrale, à plusieurs dizaine de mêtres de hauteur. Ils sont tous les deux dépositaires d'une mission qui transcende leur individualité. Les deux peuvent "tomber" mais notre regard ne doit pas se teinter de lamentations stériles. Le compagnon et le le soldat sont des hommes imprégnés de "Devoir", un devoir qu'ils ont librement accepté d'honorer, à la suite d'un dur apprentissage...en toute conscience des risques encourus.
A travers ces nouveaux outils de communication, basé sur le "storytelling", la grande muette entr'ouvre une porte qui, nous l'espérons, ne se refermera pas et qui permettra de développer cet "esprit de défense" auquel TB participe depuis 6 ans déjà.
Sur le profil Facebook, les internautes pourront laisser des commentaires comme cela est déjà le cas pour le profil "Parlons Défense". Lecteurs de TB, nous vous invitons à vous y rendre et à nous faire part de vos commentaires.
(Nous rappelons, comme nous l'avions déjà fait pour l'opération NUNTUS BELLI, que soutenir nos soldats en Opex ne signifie pas forcément soutenir les raisons politiques de leur déploiempent. Ce sont deux positions différentes : la première est citoyenne et fraternelle, la seconde engagée et militante. Les soldats français - et leurs familles - ont besoin de la première...pas de la seconde).
Stéphane Gaudin
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