Jusqu'où vont monter les marchés ?

Publié le 15 mars 2012 par Icf_gestion_patrimoine

Avec 13% de hausse depuis le début d'année sur le CAC 40, la reprise des marchés financiers est aussi spectaculaire qu'inattendue. Quelques explications de texte s'imposent...

Dans la lignée du dernier trimestre de l'année 2011, et de la morosité économique ambiante, tous les investisseurs s'attendaient à un début d'année difficile sur les bourses européennes. 

Pourtant les marchés ont pris de cours les investisseurs en s'offrant un rebond salutaire, suite à la forte chute de 2011. 

Super Mario en sauveur 

Le changement de gouverneur à la tête de la Banque Centrale Européenne, n'a pas seulement remplacé un dirigeant français par un italien. L'arrivée de Mario Draghi à la tête de la BCE a entraîné un réel changement de cap dans la politique de la banque, pratiquant l'équivalent de ce qui a été réalisé par la FED aux États-Unis, à savoir un afflux de liquidités sur le marché. 

Ces liquidités injectées auprès des banques, ont eu l'énorme mérite de fluidifier le marché interbancaire et de remettre du sang dans les veines des banques européennes. 
Grâce à cela, les menaces de faillites bancaires dues à des problèmes de liquidités se sont estompées, redonnant ainsi une véritable vigueur à l'économie et surtout une reprise de confiance dans le fonctionnement des banques.

Ainsi, la confiance revenant, les avancées sur le plan grec se concrétisant en parallèle, il n'en fallait pas plus pour que les masses de liquidités non investies viennent doucement retrouver le chemin des bourses européennes.

Prudence néanmoins 

Pour autant, nous ne pouvons que vous engager à une prudence relative. 

Tout d'abord la hausse a été un peu trop rapide ces derniers jours, un repli pour prises de bénéfices serait donc logique.

Ensuite, l'ensemble des problèmes de l'Europe est loin d'être résolu. La gouvernance européenne n'a pas encore atteint le niveau de maturité voulu, la Grèce de même que l'Espagne ne sont pas sorties d'affaires, les risques de crise sociales en raison d'un chômage record sont latents, et la croissance n'est pas au rendez-vous. 

Par ailleurs, l'incertitude sur l'échéance électorale française ne favorise pas non plus les prises de décision.

Il serait donc étonnant dans ces conditions que les marchés européens en général, et français en particulier, flambent encore. 

Nous pensons qu'il reste un potentiel de hausse, la chute de l'été dernier n'ayant pas encore été comblée, mais celui-ci est restreint.

Nous restons donc pour notre part prudents sur le marché européen et préférons investir avec sélectivité sur les marchés émergents, moteurs de la croissance mondiale.

Guy Roos

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