Une facture douloureuse… Le prix de rachat de l’électricité issue des énergies renouvelables devrait entraîner un surcoût de 7 milliards d’euros pour EDF d’ici 2020.
En France, les énergies renouvelables sont financées par la contribution au service public de l’électricité (CSPE), présente dans la facture payée par les consommateurs, et grâce aux tarifs de rachat par EDF fixés par le gouvernement.
Pour Henri Proglio, PDG d’EDF, la différence entre ces tarifs fixés et les prix du marché devraient fortement alourdir la facture de l’électricien public d’ici 2020: un milliard d’euros par an pour l’éolien terrestre, deux milliards pour l’éolien offshore, 2,5 milliards pour le photovoltaïque, un milliard pour la filière biomasse et 450 millions pour la cogénération, soit 7 milliards d’euros a-t-il affirmé mercredi lors d’une audition devant une commission d’enquête du Sénat.
Henri Proglio a ajouté que la hausse de la CSPE n’a pas suivi ces dernières années le rythme du développement des énergies renouvelables, entraînant un déficit de compensation cumulé de 3,8 milliards d’euros pour EDF. Aussi a-t-il plaidé pour un aménagement du dispositif.
«Le dispositif de financement doit être aménagé (…). Ce financement pourrait être assuré par un fonds alimenté sur une assiette beaucoup plus large» a-t-il plaidé, expliquant que les consommateurs d’électricité, énergie parmi les moins carbonées, ne devaient pas être les seuls à participer à ce dispositif, contrairement aux «énergies fortement émettrices de CO2 comme le gaz ou le pétrole». Une pierre dans le jardin et Total et GDF Suez.