Benoît Hamon, J’ACCUSE : « Stigmatisation de l’islam, lâcheté, malhonnêteté et débilité intellectuelles ! »

Publié le 15 mars 2012 par Raoul Sabas

Patong Beach, le 15 mars 2012

Courriel :

Objet :

Benoît Hamon, J’ACCUSE :

« Stigmatisation de l’islam, lâcheté, malhonnêteté et débilité intellectuelles ! »

 

Monsieur Benoît Hamon

Parti socialiste

10, rue de Solferino

75007 Paris

[A l’attention d’Arnaud Montebourg, Annick Lepetit, Bertrand Delanoë, Bruno Julliard, Claude Dilain, Dominique Strauss-Kahn, Elisabeth Guigou, François Patriat, François Rebsamen, Harlem Désir, Henri Emmanuelli, Karim Zéribi, Jack Lang, Jean Glavany, Jean-Marc Ayrault, Jean-Marie Le Guen, Jean-Pierre Chevènement, Julien Dray, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Malek Boutih, Manuel Valls, Martine Aubry, Michel Rocard, Michel Sapin, Olivier Duhamel, Pierre Moscovici, Robert Badinter, Ségolène Royal, Stéphane Le Foll et Vincent Peillon]

 « Si je sais la vérité et ne gueule pas la vérité, je suis le complice des escrocs et des faussaires ! »  [Charles Péguy]

Monsieur,

Je ne peux laisser passer sans réagir très vivement votre récente déclaration faite au cours d’un coin de presse du PS et rapportée par SaphirNews.com sous l’intitulé, « la stigmatisation des musulmans, "un fonds de commerce électoral pour l’UMP" ».

Ces propos sont en effet une véritable aubaine pour moi, car ils me donnent une excellente nouvelle occasion de dénoncer vos mensonges et vos « croyances au miracle », ainsi que je l’ai fait à plusieurs reprises en 2007 et 2009, comme en témoignent les lettres suivantes, toujours à votre disposition :

« C’est facile d’être de gauche… » (Lettre du 2 septembre 2007 transmise par télécopie et par courriel)

« Qui veut noyer son chien… » (Lettre du 19 septembre 2009 transmise par fax au siège du parti socialiste)

« Censeur un jour, censeur toujours… » (Lettre du 12 octobre 2009 transmise pareillement)

Leurs seuls objets suffisent à attester que vous êtes assurément le « Monsieur Propre » du Parti socialiste, puisque toujours prompt à donner des leçons de morale aux Autres, mais beaucoup moins pour répondre à mes accusations de manipulation et de tromperie de l’opinion, vainement adressées au Parti socialiste en général et au candidat Hollande en particulier, depuis plus de dix ans.

Ainsi vos incessantes leçons de morale, lancées à la cantonade, font de vous un suppôt invétéré de la superstition moraliste, un des modes d’expression du penser superstitieux, tel qu’il a été maintes fois précisé dans mon courrier. Or le moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres, au nom de LA Morale : LAQUELLE ? !] repose uniquement sur des fictions, dont les caciques socialistes mis en exergue ici ont été amplement informés dans une centaine de lettres qu’ils ont préféré et préfèrent néanmoins laisser sans réponse – intérêts égoïstes individuels et collectifs, de toutes sortes, obligent !

Certes, ils ne sont pas les seuls, puisque je tiens aussi à votre disposition les quelques cinq cents lettres adressées à plus d’une centaine de soi-disant « élites » de l’époque, tous milieux confondus [Medias de toutes tendances, responsables politiques de tous bords, intelligentsia (prétendus intellectuels ou pseudo-philosophes) et associations moralisatrices à sens unique], nommément dénoncées dans le texte annexé, Mensonges et lâcheté des élites, dont vous avez été également destinataire dans ma lettre du 2 septembre 2007.

Ne pas y avoir répondu confirme mes accusations, mais pour éviter de reprendre ici l’argumentation, intellectuellement et philosophiquement étayée, dénonçant les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, je me borne à vous transmettre ma lettre du 12 courant au candidat Hollande - une parmi la vingtaine adressée depuis le 6 décembre 2000, mais toujours sans réponse sur le fond jusqu’ici, ce qui suffit à corroborer la manipulation sans cesse dénoncée. Ainsi seule l’obstination dans le silence et le refus de débattre suffit-elle à faire, d’un candidat intellectuellement lâche et malhonnête, un président normal  - sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !

Dans la lettre annexée, vous trouverez mes arguments dénonçant les fictions du moralisme sur lesquelles reposent vos mensonges moralisateurs, puisque résidant dans la « superstitieuse croyance » en un Bien et un Mal prétendument absolus, dans la division des humains en deux catégories soi-disant par nature, les bons et les mauvais, les « vertueux » et les « salauds », les racistes et les antiracistes aujourd’hui, et dans le tout-puissant et miraculeux « libre arbitre », en vertu duquel il suffirait de vouloir pour pouvoir, ainsi que l’illustre pourtant si mal le mensonger, Yes, we can » d’Obama - mais le principal n’est-il pas de faire élire son candidat, fut-ce au prix de mensonges éhontés ? !

Sur ce dernier point, quoi que vous en pensiez, je préfère vous prévenir qu’il est inutile de me menacer d’une éventuelle poursuite en justice, car j’ai moi-même mis au défi le candidat Hollande de confronter en justice sa vérité et la mienne (cf. lettre annexée), mais j’attends toujours sa réponse.

J’en reviens à vos propos concernant l’islam et l’usage qu’en ferait le candidat Sarkozy pour son seul profit électoral en stigmatisant les musulmans. Vous confirmez bien là ce que vous trouverez exposé en matière de moralisme, et qui vous va si bien, à savoir que les prétendus « vertueux » n’ont de cesse de reprocher aux Autres ce qu’eux-mêmes ont fait hier, et referont demain chaque fois, où leurs intérêts égoïstes de toutes sortes l’exigeront - comme il en fut, en son temps, avec l’application de l’article 16 de la Constitution, par exemple.

Ainsi, à propos de l’islam, vous reprochez à Nicolas Sarkozy son utilisation électoraliste de la stigmatisation de l’islam, mais que faites-vous d’autre, en utilisant les musulmans pour la cause du candidat Hollande, sans examiner plus avant les pratiques toujours actuelles de la superstition musulmane ? Elles sont en effet totalement opposées au catéchisme soi-disant universel contemporain, ou Déclaration des droits de l’Homme de 1948, comme il en va de la charia de la fatwa, voire du djihad, puisqu’elles limitent respectivement la stricte égalité entre hommes et femmes ainsi que la liberté d’expression, comme bon vous chante selon vos propres intérêts !

Quant à l’islam, vous trouverez établi sur le fond, dans la lettre et le texte annexés, que LA religion, toutes religions confondues (monothéistes ou non), est tout sauf l’expression de LA Véritééternelle absolue. Et pour répondre à vos leçons de morale intéressées, puisqu’utilisant l’islam pour servir vos intérêts, je ne peux mieux faire que rappeler ce propos de Spinoza - un « raciste », assurément :

« Je reconnais tout l’avantage qu’instaure l’Église romaine et que vous louez tant, mais je n’en connaîtrais pas de plus apte à duper la foule et à dominer les âmes, s’il n’existait l’Église musulmane qui, de ce point de vue, l’emporte de loin sur toutes les autres ; depuis l’origine de cette superstition, aucun schisme en effet ne s’est déclaré dans cette Église. » [Spinoza, Correspondance, Lettre LXXVI à Albert Burgh]

Et notre époque tout aussi obscurantiste que les siècles et les millénaires qui l’ont précédée, vient en effet, plus de trois siècles après Spinoza, mais également après Voltaire, faire culpabiliser la France et les Français en matière de religion en général et de superstition musulmane, ou religion mahométane, en particulier !

Il suffit pourtant d’observer l’actualité de l’époque pour constater que demeurent toujours, en terre d‘islam, des pratiques en totale contradiction avec le catéchisme universel contemporain, telles que statut infériorisé de la femme, lapidation, flagellation, pendaison d’homosexuels, amputation de membres, etc., etc.

En conclusion, sauf à vous-même ou à quiconque de démontrer la fausseté de mes affirmations sur des points très précis de désaccord, tant dans la lette jointe que dans le texte annexé, je maintiens mes gravissimes accusations de mensonges, de manipulation et de tromperie de l’opinion, néanmoins susceptibles d’assurer le succès du candidat Hollande pour un devenir aventureux de la France.

Dans l’éventualité de votre réponse contraire intellectuellement et philosophiquement étayée, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations philosophiques, laïques et républicaines, sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire.

Annexe : 1 - Lettre du 12 mars 2012 à François Hollande

   2- Texte, Mensonges et lâcheté des élites