La droite veut montrer qu’elle est populaire, qu’elle aime le peuple : le meeting de Villepinte voulait simplement inpressionner. Vaste meeting, 60000 personnes brandissant des drapeaux ! Comprennent-ils au moins la portée d’un pauvre discours réactionnaire et antirépublicain. A Villepinte, il n'y avait pas 60000 bourgeois rassemblés. Les images et reportages montrant ces « militants » nous prouvent qu’ils ne sont pas tous des classes aisées. Nous n’avons aucune sympathie pour ce lumpenprolératiat qui vote UMP, ou FN ; ils resteront éternellement les traîtres de la classe ouvrière.
Le show pathétique de Villepinte ne rentrera pas dans l’histoire, l’histoire oubliera Sarkozy, héritier de Maurras. En voyant Villepinte, je me suis souvenu du Pré-Saint-Gervais ! C’est quoi le Pré-Saint-Gervais ? une Commune, mais aussi un grand rassemblement de la Gauche !
Le 20 mai 1913 craignant des débordements antimilitaristes, le gouvernement interdit la manifestation annuelle à la mémoire des communards qui devait se dérouler au Père-Lachaise. Pour contourner cette décision, la SFIO appelle à manifester le dimanche 25 mai au Pré-Saint-Gervais, un lieu de rassemblement déjà connu des militants, mis à disposition par le maire socialiste de la ville.
Cette année-là, la manifestation en mémoire de la Commune se transforma donc en un vaste meeting pacifiste conçu comme le point d’orgue de la campagne contre le rétablissement de la loi de trois ans de service militaire. Jaurès « veut se faire entendre de tous, de ceux aussi qui sont dispersés dans les champs ! Pas de micro ni de haut parleur, la voix seulement qu'il faut aller chercher au fond de soi, des mots d'intelligence et de conviction, qui doivent démontrer et en même temps qu'il faut envoyer loin »…Au Pré-Saint-Gervais, c’est un véritable message de paix et d’espoir au progrès que fait Jaurès. Même si la guerre éclatât, le Pré-Saint-Gervais,malheureusement aujourd’hui oublié, a fait parti de la mémoire politique de gauche. Au Pré-Saint-Gervais, il y avait une foule qui avait une conscience, à Villepinte, il n'y avait qu'un troupeau de "Pom-pom girls" !
Pauvre République !