Le titre de la dernière exposition dédiée à ces fameuses lampes et présentée à la Maison Rouge, colle finalement assez bien avec son contenu. Pour la petite histoire, il est emprunté à une toile de l’expressionniste américain Barnett Newman.
En 1912, le physicien français Georges Claude invente le procédé technique. Le premier tube de verre manufacturé contient du néon, un gaz rare qui, par l’effet d’une décharge électrique, crée un halo rougeoyant. Par la suite, le faisceau lumineux a pu prendre diverses teintes, en fonction du gaz injecté : l’hélium produit du jaune ; le mercure, du bleu…
D’emblée, il comprend la force de sa création et l’exporte aussitôt aux Etats-Unis.
Au départ utilisé à des fins publicitaires, il s’introduit dans le champ artistique à partir des 6O’s jusqu’à constituer une oeuvre à part entière. Reste qu’il n’est encore pas rare de côtoyer l’art contemporain avec un néon dans les parages. Et c’est ce que tente de retracer la collection rassemblée à la Fondation Antoine de Galbert.
Lorsqu’ils grésillent, ils me rappellent des ambiances cinématographiques : Total recall ; Une nuit en enfer ; les Gremlins ; le Cinquième élément, ou des films de studio comme La petite boutique des horreurs, ou encore Retour vers le futur.
Ici, une distorsion de Franck Scurti, par le reflet de la carotte d’un tabac dans une flaque d’eau :
Dans le décor de la Rose Bakery culture, on peut voir cette pièce de Thomas Lélu, qui a choisi de transposer la signature du tagueur Kongo en néon :
J’ai enfin relevé cette injonction acidulée de Claude Lévêque, pour le moins éloquante :
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