Caroline Crowther du Centre australien de recherche pour la santé des femmes et des nouveau-nés de l'Université d'Adélaïde, a recruté dans toute l'Australie, 2.345 femmes qui avaient déjà eu une précédente césarienne, à leur 37è semaine de grossesse et cliniquement en mesure d'accoucher par voie vaginale. Selon les préférences de la mère pour le mode de naissance, les obstétriciens ont fixé un mode d'accouchement par césarienne (1.108 femmes) ou par voie vaginale (1.237 femmes).
Les chercheurs constatent, en cas de césarienne, des bénéfices pour la mère et pour l'enfant:
· que les femmes qui ont eu une césarienne programmée éprouvent des saignements moins graves que les femmes ayant accouché par voie vaginale.
· un risque réduit de complications non fatales avant la sortie de l'hôpital pour les enfants nés par césarienne planifiée.
· Un risque réduit de mortalité infantile d'1 décès pour 66 naissances par césarienne.
Si ces résultats, précisent les chercheurs, ne sont pas généralisables à d'autres populations de femmes, en tous cas, pour les femmes qui ont déjà donné naissance par césarienne et seraient admissibles à un accouchement par voie vaginale, une nouvelle césarienne est associée à un risque significativement plus faible à la fois de mort fœtale ou de mortinatalité ou encore de morbidité infantile grave mais aussi à un risque réduit d'hémorragie pour la mère. Catherine Spong du National Institute of Child Health and Human Development (NICHHD-NIH) commente ces résultats : « Ce qu'il faut, c'est une nouvelle façon de conseiller les patients, en fonction de ces nouvelles données ».
Source : PLoS Medicine 9(3): e1001192. doi:10.1371/journal.pmed.1001192 «Planned Vaginal Birth or Elective Repeat Caesarean: Patient Preference Restricted Cohort with Nested Randomised Trial”
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