http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3349-c-le-grand-journal.html?progid=598980
Je n'ai pas pu réagir sur le moment pris par le temps (d'autant que, comme vous le savez, je fais maintenant une chronique hebdomadaire sur le site leplus du Nouvel Obs). La porte-parole de Nicolas Sarkozy était en compagnie de Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole de François Hollande. Toutes deux durent répondre à Ariane Massenet dans le Grand oral, séquence quotidienne un peu décalée, qui vise plus à faire sourire qu'à faire avancer le débat politique. Voici quelques-unes des questions sur les candidats qui furent posées aux deux jeunes femmes: "est-ce qu'il se confie? est-ce qu'il est à l'écoute? est-ce qu'ils vont chez le coiffeur? est-ce qu'ils se maquillent? est-ce qu'ils ont un péché mignon?".
A la dernière question, Nathalie Kosciusko-Morizet interrompit brusquement l'animatrice par cette question:
"Est-ce que vous ne croyez pas que les Français s'en moque? On pourrait parler des mesures... Nous avons aussi un cerveau".
Certes, en cette journée de la femme, Ariane Massenet aurait sans doute pu trouver mieux. Mais la porte-parole de Nicolas Sarkozy aurait pu se souvenir aussi que la participation à des émissions futiles ne la gêne pas quand il s'agit de faire sa communication. J'ai souligné par deux fois dans ce blog l'omniprésence de cette ministre dans le News Show ou dans Happy Hour sur Canal plus. Voici ce que j'écrivais:
"On comprend bien ce que veulent communiquer ces politiques en passant dans de tels jeux: leur proximité avec le téléspectateur (ils jouent d'ailleurs pour un candidat anonyme), le fait qu'ils sont d'abord des hommes et des femmes comme tout le monde. Se rendent-ils bien compte que, en même temps, ils favorisent la désaffection des Français pour les politiques, surtout actuellement, qui ne sont vus que comme des gens qui ne font rien tout en usant et abusant de privilèges?"
http://comprendrelatele.blog.lemonde.fr/2010/07/24/297
http://comprendrelatele.blog.lemonde.fr/?s=morizet
Quand, pour paraître près du "peuple" (le mot de Sarkozy), on passe son temps à jouer avec des people, à les appeler par leur prénom, il est assez malvenu de se dérober à des questions d'une animatrice sous prétexte qu'on devrait parler des "mesures" (discours sérieux que ne tient jamais Ariane Massenet dans cette séquence).
Après Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet risque de se perdre dans son amour de la télé.