Magazine Amérique du nord
Dilma Rousseff durcit le ton au niveau économique Afin de protéger le secteur automobile brésilien, le gouvernement de Dilma Rousseff souhaite limiter l’importation de véhicules et de pièces détachées en provenance du Mexique. Le gouvernement brésilien a ainsi envoyé une lettre au ministre de l’économie du Mexique pour réviser les accords commerciaux passés dans le domaine automobile. Si les officiels brésiliens se gardent de tout commentaire vis-à-vis des médias, ils attendent surtout de voir la réaction du côté mexicain.
Le Brésil affirme que les importations venant du Mexique dans le domaine automobile ont progressé de 40% l’an dernier tandis que les importations brésiliennes au Mexique dans ce même secteur ont diminué de 40%. De ce fait, le Brésil a accus en 2011 un déficit commercial de près de 1,7 milliards de dollars dans ce secteur. Le Brésil souhaite donc revoir les accords bilatéraux passés avec le Mexique en 2003.
Dilma Rousseff voudrait également étendre le périmètre de ces accords qui concerne les pièces détachées, les voitures particulières, les camions et les véhicules imposants. Du côté mexicain, si on reconnait que l’excédent économique est réel en 2011, on rappelle que depuis 2003, le déficit commercial du Mexique envers le Brésil dans le secteur automobile s’élève à plus de 10 milliards de dollars. Le Mexique veut donc calmer le jeu face aux revendications brésiliennes.
Il n’empêche que le Brésil est particulièrement affecté dans ses exportations par un réal beaucoup trop élevé tandis que les filiales mexicaines de General Motors, Nissan et Volkswagen ont exporté massivement en 201 grâce à un peso particulièrement faible.
Ricardo Bellone