Le titre m’a été inspiré par une phrase prononcée par ce que je nomme nommer un médecin qui disait « y’a pas de gros à Auschwitz ».
Hier, une journaliste dont je tairais le nom par charité athée, a twité un article sur une anorexique en disant « vous voyez la maigreur ce n’est pas glam ». Elle a ensuite twité un article sur la plus grosse femme du monde en disant qu’être trop grosse non plus.
L’anorexie et l’obésité sont des maladies. Parler de glamour à leur sujet est à peu près aussi intelligent que de se demander si un cancéreux en plein traitement l’est. La maladie n’est jamais glamour.
Je lis souvent des femmes taper non pas sur les marques (faudrait pas déconner des fois qu’on nous envoie un caraco) mais sur les mannequins elles-mêmes. Une blogueuse égérie d’une marque de vêtements a ainsi été traînée dans la boue pour sa maigreur. La terre entière était d’un coup médecin pour juger si elle était ou non anorexique ; ce que nul ne sait et n’a à savoir ou alors on met tout de suite en ligne les dossiers médicaux de chacun.
Je ne crois pas au mythe de la fille qui devient anorexique après avoir lu trop de magazines de mode. L’anorexie a toujours existé et comme toute maladie mentale est sans doute corrélée à la culture d’un pays donné.
On ne devient pas anorexique parce qu’on souhaite l’être. Etre anorexique cela n’est rien manger ou presque et tenter de passer outre les vertiges, les nausées, la constipation, la diarrhée, l’absence de règles, la perte de cheveux, la décalcification osseuse et dans les cas totalement glamour, les escarres. Si en plus on est boulimique vomisseuse, on perd ses dents, on a l’oesophage brûlé et on peut mourir d’une crise cardiaque suite aux chutes de potassium dans le sang. On ne devient pas anorexique en regardant trop de mannequins maigres. L’anorexie est une maladie très complexe qui ne s’attrape pas.
L’anorexie peut être une maladie létale ; cela n’a donc en fait rien de glamour.
Si vraiment vous souhaitez dénoncer la mode des mannequins maigres, boycottez la marque. Taper sur des personnes peut-être malades, peut-être en grande souffrance me semble, en plus d’être vain d’une saloperie assez remarquable.