Nicolas Sarkozy nous a habitué à ses discours volontaristes sur le thème de la sécurité. Pourtant, les chiffres démontrant une aggravation de la situation sont constants. Escroqueries, abus de confiance, cambriolages ou usage de stupéfiants ont augmenté en 5 ans, révélant une baisse de l’insécurité en trompe l’oeil.
Pourtant, le ministre de l’intérieur puis l’actuel président-candidat n’ont eu de cesse au cours des 10 dernières années de faire des « déclarations de guerre » à la délinquance, à l’insécurité, aux trafiquants ou encore aux bandes. Mais la rhétorique cache en réalité un manque de moyens qui empêche les forces de l’ordre de mener leur travail à bien. Depuis 2007, ce sont 5 postes de policiers qui sont supprimés chaque jour, autant de forces de l’ordre en moins pour lutter contre la délinquance.
La virulence du Président-candidat, et de son fidèle ministre Guéant, le pousse même à accuser les magistrats, remettant en cause les décisions de Justice. Face au manque de moyens chronique, les agents de probation doivent gérer plus de 120 dossiers chacun alors qu’un maximum de 30 est recommandé, c’est une grève des forces de l’ordre, de la justice et du personnel pénitentiaire que Nicolas Sarkozy a provoqué durant son mandat.
Et alors que Claude Guéant continue de s’auto-congratuler sur la politique sécuritaire, stigmatisant les Roms pour mieux masquer son bilan, le nombre d’atteintes aux personnes, quelle que soit la manière de les tourner, est en constante augmentation depuis 2002. Nicolas Sarkozy n’aura finalement été que le président de l’insécurité.