Certaines stratégies économico-commerciales laissent sceptiques. Celle de se ruer sur les droits de LA GUERRE DES BOUTONS pour remaker à tout va était déjà en soi un automatisme peu séduisant. Celle d’en faire deux films concurrents directs relevait de l’idiotie pure. Au final, évidemment quelques millions d’entrées, mais quid du résultat sur l’écran? Pas grand chose…
Yann Samuell doit apprécier, c’est lui qui hérite du titre d’origine (contrairement à LA NOUVELLLE…). C’est déjà ça. On retrouve ensuite la même base : deux bandes de gamins se livrent une guerre sans merci et sans boutons dans un coin de campagne plutôt sympathique. C’est tout mignon, et évidemment entre responsabilités quotidiennes (école, famille..) et ce conflit séculaire, nos gosses sont des plus créatifs. Malheureusement moins pour l’ensemble du film, assez neutre sur la durée. Si les producteurs ont pris soin de rallier des têtes connues (boum, Elmosnino, Chabat, Seigner…) et des moyens à la hauteur, tout manque terriblement d’audace et d’envie.
Polissé, trop correctement illustré, cette GUERRE DES BOUTONS n’a pas le charme de la première, et démontre que, vite produit – vite réalisé – vite sorti, on ne fait pas un joli film en amassant les noms. Reste un groupe de gamins qui ont du sacrément s’amuser. Sans nous.