REVIEW - Fránçois & The Atlas Mountains s'est produit au Poste à Galène, à Marseille, le 8 mars 2012 et ce fut un réel moment de poésie et de pop lumineuse.
Seul groupe français signé sur le label anglais Domino, Fránçois & The Atlas Mountains, dans la suite de leur dernier album, faisait une halte à Marseille, ce jeudi 8 mars 2012, au Poste à Galène, lieu tout dévolu à des nouveautés et des artistes pointus. Hormis les fans (front row, mais bon quand on connaît l’endroit assez minuscule, on est rapidement au premier rang !), on trouvait des habitués du lieu de passage pour voir « le petit groupe pop », des aventuriers « Je ne connais pas, mais bon, on va voir » et des téléguidés « Les Inrocks ont dit que c’était bien »… et moi.
Comme à mon habitude, quand j’assiste à des concerts où je ne suis pas un fan, je me suis planquée au fond de la salle, sous la régie sono et je n’ai pas bougé de mon point d’observation. Arrivés sur scène avec 15 minutes de retard (le quart marseillais, donc), devant un petit comité (allez, comptons 100 personnes, à une quinzaine près, en majorité masculine d’ailleurs), assez enthousiastes et sautillant dès l’entame sur cette délicieuse pop mené par François Marry.
Au premier coup d’œil, on voit le potentiel charismatique du garçon. Rien n’exceptionnel mais ce côté « tombé du nid » qui provoque un attrait immédiat. Son groupe est à l’unisson, souriants, décontractés, heureux d’être sur scène et avec ce petit feeling avec le public qui, invariablement, unie la salle. Malgré quelques petits problèmes de sono au début, réglés au micro entre le chanteur et son ingénieur du son (convivialité toujours), le groupe déploie une réelle énergie et un sens du rythme entraînant. La pop mêlée à des sonorités africaines légères et quelques touches d’électro très 80 font de Fránçois & The Atlas Mountains un bel exemple de pop mondiale.
La musique est telle que sur l’album, aérienne, pop, avec des sonorités lointaines, dansante et avec une joie communicative en live. L’accord basse/batterie était réjouissant sur "Les Plus Beaux" et le titre "Royan" a plongé la salle dans de la poésie pure. L’énergique "La Piscine" avec son relent d’électro 80 avec un beat africain a clôturé la session avant deux rappels, menés de main de maître et avec un bonheur scénique évident. Fránçois & The Atlas Mountains ont même gratifié le public de deux titres inédits, s’excusant presque de leurs imperfections (je cherche encore les défectuosités !) ainsi qu’un troisième morceau très pop rock avec une alternance, comme d’habitude, de l’anglais et du français, particulièrement brillante. Au final, une heure et demi de pur bonheur, de chaleur et de poésie, et la conviction du talent de ce damoiseau charentais.