Alors que le New York Times rebaptise le candidat UMP « Nicolas Le Pen », la
polémique monte à propos du sondage dont je parlais ce matin et donnant Nicolas Sarkozy devant François Hollande au premier tour.
Edit : on me signale en commentaire que ne ce n'est pas le New York Times mais le Wall Street Journal... Où
avais-je la tête ?
Ce sondage a été fait par l’IFOP, institut de sondage dont Laurence Parisot a été la patronne (et elle est toujours
vice-présidente). Il parait (rumeur Twitter) que la Sofres sortira un nouveau sondage, cette après-midi, montrant un résultat inverse.
En fait, Nicolas Sarkozy est monté de 1,5 points et François Hollande de 1,5 alors que la marge d’erreur est de 3%.
J’étais bien surpris de voir ce sondage sortir deux jours après le fameux grand meeting comme si on voulait convaincre l’électorat que la mayonnaise avait prise et que la magie était
relancée.
Cela étant, ce n’est pas moi qui insinue une manipulation maisl’Observatoire des Sondages .
« Il faudrait une sacrée mauvaise foi pour relever la coïncidence entre ce résultat et
le meeting. L’opération était évidemment programmée. Le commentateur de l’Ifop peut parler « d’effet Villepinte » (Frédéric Dabi), en dépit de toute norme d’analyse pour un sondage effectué le
jour même et sachant que des événements ne produisent pas d’effets instantanément. »
Opinionway étant connu comme trop près de l’Elysée, c’est ainsi un autre institut de sondage, l’IFOP, également proche
de l’UMP, qui aurait été choisi pour sortir ses chiffres… La méthodologie utiliserait un mélange d’un échantillon de gens sondés par téléphone et de volontaires pour répondre à un sondage par
Internet qui serait mêmes rémunérés (je suis moi-même dans un panel d’un autre institut qui me propose de participer à un concours pour gagner un cadeau en répondant à un sondage). Ensuite, la
célèbre « méthode des quotas »
serait utilisée pour tripatouiller tout ça, sans aucune publication quant aux processus utilisés.
Ca respire la manipulation.
« Aucun spécialiste sérieux ne succomberait au piège qui consisterait à les prendre au
sérieux. Il s’agit ici de relever seulement les procédés déloyaux qui s’immiscent dans la lutte politique. Si on doutait que les sondages dévoyaient la démocratie, on n’a aujourd’hui que
l’embarras du choix des évidences. »
Attendons le sondage suivant, dans l'après-midi probablement.
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