On Ne Choisit pas sa Famille // De Christian Clavier. Avec Christian Clavier, Muriel Robin et Jean Reno.
Premier film de Christian Clavier et pour se faire les pieds, il commence par une comédie homophobe qui donne dans la ribambelle de clichés homosexuels. Evidemment, le sujet de l'homoparentalité
est un sujet d'actualité, et encore plus lors de cette campagne électorale (même si aucun des candidats n'offrent vraiment d'issue sur ce sujet… certains restant tout de même très ambigu quand
les autres disent non). Bref, je ne suis pas là pour vous parler de politique pour de cette comédie que Clavier a du pondre alors qu'il jouait La Cage aux Folles au théâtre. Aussi lourd que son
personnage, Clavier a perdu tout ce qui faisait de lui un comique sympa il y a de ça encore quelques années. Cette comédie n'est qu'un rictus pour lui, cette risette qu'il fait continuellement à
la caméra semblant dire "J'aime bien faire de la merde, j'assure en tant que réalisateur, et j'ai enfin fait un film". On Ne Choisit pas sa Famille est donc une comédie balourde, avec un Jean
Reno qui semble même se demander ce qu'il fait ici, au beau milieu de cette cage aux folles sans fond ni formes… (enfin, si, celles des sumos et de Clavier qui a pour l'occasion doublé de
volume).
Vivant largement au dessus de ses moyens, César Borgnoli, concessionnaire de voitures italiennes, est au bord de la ruine. Sa soeur Alex, qui vit en couple avec sa compagne Kim, lui propose
de sauver le garage familial en lui mettant un marché en mains. César doit se faire passer pour le "mari" de Kim afin d’aller adopter légalement en Thaïlande la petite Maï, une adorable fillette
de 5 ans, que le couple de femmes désire accueillir plus que tout au monde.
César s’imagine partir pour un week-end joignant l’utile à l’agréable…
Mais, entre lui et Kim, sa "nouvelle femme", le courant ne passe pas vraiment. Ajoutons à cela la police locale, les triades chinoises et quelques têtes de poissons farcis… le week-end prend
vite l’allure d’un cauchemar.
Le scrupuleux médecin va accompagner dans leur périple César et Kim pour s’assurer qu’ils sont bien les parents parfaits pour la petite fille, et surtout pour vérifier qu’ils forment bien un
vrai couple…
Le traitement du sujet du film est ringard, et encore pire, il prend le spectateur de haut comme si il voulait donner une leçon de société. Le tout s'engonce très rapidement dans un Jean Reno qui
tombe amoureux de la soeur de Clavier, et Clavier et Robin qui se retrouvent alors à jouer le faux couple. Truffé de clichés ennuyeux, d'une intrigue salade composée qui nous fait un mix de tout
ce qui peut être détestable. Entre racisme sans véritable complexion, et homophobie notoire, On Ne Choisit pas sa Famille prouve aussi que l'on ne choisit pas son film. Enfin, dans ce cas si,
Clavier a bien co écrit le scénario de cette purge. Aussitôt vu, on aurait préféré oublié le coup des limaces et des remontées gastriques (s'imaginer l'estomac de Christian Clavier, aussi gros
d'une montgolfière alors que l'on vient de manger, c'est pas très appétissant). Sans compter sur Muriel Robin qui cabotine. Cette actrice a toujours été mauvaise comédienne pour moi. Je n'aime
pas son humour non plus mais elle devrait rester sur scène et éviter à tout prix de faire l'actrice, ce n'est pas pour elle.
Clavier aurait pu être drôle mais il ne l'est pas. Tout est tellement vu et revu, sous une avalanche de déchets. Cette comédie est affreuse, et encore, c'est loin d'être la pire que j'ai pu voir
ces dernières années en terme de productions françaises mais également de production mondiale, mais sans conteste une des plus mauvaise de l'année. Les paysages de Bangkok sont très mal
exploités, ce qui ne suffit même pas à sauver ce film d'un naufrage prévu d'avance. Je plains la chaine (TF1 ?) qui diffusera ce film, espérons que lorsqu'il sera diffusé, il sera très vite
oublié au fin fond des nuits du programme télé. Bref, On Ne Choisit pas sa Famille reste une allégorie sympa dans le sens où le film montre que pour fait bien, il fallait faire l'inverse de tout
ce qui a été fait. Coincé dans un revival des films racontant des histoires gays dans les années 80. Il ne manquait plus que la moustache et le regard porno et c'était bon, on était paré pour une
oeuvre encore plus caricaturale qu'elle ne l'est déjà. Clavier décomplexé, reprenant avec vigueur la gestuelle folle de son personnage dans La Cage aux Folles.
P.S : Je suis encore sous le choc : Le Parisien a aimé ce film… Ce journal vient de perdre toute crédibilité… On peut être fan de Clavier, Reno et Robin, mais aussi, ne pas aimer de tels
navets.
Note : 1/10. En bref, une comédie pas drôle, homophobe et raciste. Le tout dans un environnement qui aurait pu être bien mieux exploité par une histoire vide et dénuée de sens et
d'intérêt.