Je voudrais...

Me lever le matin, réveillée par le rayon de soleil, qui après être passée par les feuilles du magnifique arbre situé juste à côté de ma maison, vient déposer ses lueurs sur ma chambre.
Toucher la table en bois sur laquelle je cuisine. Déposer sur cette table un bon gros chocolat chaud fumant parfumé à la cannelle, réfléchir tout doucement au programme de la journée, assise dehors, sur les marches en pierres, regarder le monde se réveiller autour de moi et en faire autant.
Je voudrais, quand le temps n'est pas beau, prendre le temps de regarder les mains de sorcière envahir la nature, les forets, les collines et les bois. Prendre le temps de respirer l'odeur de la nature vierge.
D'apprécier les changements de couleurs de la nature.
On me reproche parfois de ne pas vivre avec mon âge, ce n'est pas ça, c'est juste que cette vie d'agitation n'est pas faite pour moi.
Il y a des choses que je ne retrouve pas ici, des choses essentielles pour me faire sentir vivante, je ne peut pas les décrire, elles sont en moi, vivantes, elles hurlent à l'existence.
Je ne veux pas me reculer dans un village où je serais seule face aux éléments, je ne veux pas d'une expérience à la Christopher McCandless.
Je veux juste, parfois, me retourner, me ressourcer, je sais que la vie de ville n'est pas faite pour moi. Je ne suis pas une souris de ville, je suis une souris des champs.
Certes, je ne suis pas la plus forte devant une arraignée ni un moustique et la vue d'une souris n'est pas non plus ma vue préférée.
Mais j'aime sentir les sous bois, je ne me lasse pas d'un paysage fait de collines et d'immensités vertes, parfois rouges, couleur caramel.
En ville, je me sens parfois étouffée. Il n'y a ici aucun moyen de respirer.