comme l'a très justement écrit Nouchmi sur chaque carte postale : « la végétation est luxuriante »
Nous n'avons pas été très actives, c'est le moins qu'on puisse dire. En d'autres ternes: la glande absolue. Le pire, c'est qu'on était quand même fatiguées le soir.
Heureusement que la Mounich était là pour nous fournir au moins une sueur froide dans la semaine. On était en train de se baigner toutes les 3 dans une mer assez agitée(combien de fois sommes-nous tombées dans le creux de ces fourbes de vagues)
mais quand même pas à ce point
quand soudain Sarah et moi nous sommes aperçu qu'elle n'était plus là. Panique pendant 3 bonnes minutes. Je vous passe les détails de la recherche pour vous donner le fin mot de l'histoire : elle était rentrée en trombe au bungalow pour cause de souci gastrique.
Bon, j'exagère, il y a quand même eu un peu d'action. Attention, cramponnez-vous : nous avons loué des mobylettes une journée pour visiter l'île.
Sarah s'est roulée par terre pour avoir la rose ; en tant que sage aînée, j'ai dû céder et prendre la toute moche.
Une chacune car aucune de nous 3 n'est une conductrice assez confirmée pour tenir l'équilibre avec quelqu'un derrière elle (d'ailleurs, la fois où j'ai pris un moto-stoppeur -bah oui, pas de voitures sur l'île- je l'ai fait conduire). A peine les avions nous enfourchées qu'il s'est mis à pisser de flotte, et que j'ai roulé sur mes Ray Ban neuves tombées de ma tête (ne cherchez pas le rapport entre les 2 malheurs, il n'y en a pas). Un peu plus tard, la Minouch nous a fait une panne d'essence en pleine montée (tant qu'à faire). A part ça, pas de problème majeur.
Le coup de cœur de notre exploration a été ce joli petit temple sur l'eau bien kitchounet.
de près on voit qu'il est tout délabré mais de loin il fait encore illusion
Le meilleur c'est le soir au coucher du soleil, quand il s'illumine : une véritable pièce montée.
Pendant toute la durée de notre périple à 2 roues, nous avons slalomé (pas toujours avec succès) entre des fruits bizarres écrasés sur la route. On en entendait souvent tomber avec un lamentable « splash » et c'est un miracle qu'aucune de nous ne s'en soit pris un sur la tête (remarquez, il vaut toujours mieux ça qu'une noix de coco)
Ils sont omniprésents sur l'île et poussent dans des arbres qui, en marchant vite, ressemblent à un figuier. L'odeur du fruit ressemble d'ailleurs à celle de la figue (en moins agréable). Nous avons mis plusieurs jours à percer ce mystère botanique, mais au moins, je n'oublierai jamais que ces arbres n'étaient autres que des anacardiers (kekséksa, je vous entends d'ici), dans lesquels poussent les noix de cajou, au bout de ce fameux fruit suicidaire qui s'appelle pomme de cajou !
Mais n'allez surtout pas vous imaginer qu'il suffit de ramasser la noix par terre, la passer sous l'eau et croquer dedans ! (c'est fortement déconseillé car l'écorce est toxique). Non, il faut d'abord les laisser sécher pendant plusieurs semaines (mois?) au soleil, et après seulement, on peut procéder au
laborieux décorticage. On a vu beaucoup d'autochtones qui semblaient passer leurs journées à ça.
Quand on voit le boulot que ça nécessite, on comprend mieux pourquoi c'est tellement plus cher que les cacahuètes!
Avec les crevettes, ces fameuses noix de cajou sont la ressource principale de l'île (et les Koh Phayamiens des pros du décorticage). Pour le plus grand plaisir de mes papilles, elles agrémentaient un grand nombre de mets : les salades, le poulet (mais ça ce n'est pas qu'à Koh Phayam), les petits gâteaux...
la preuve
On les fait même en shake !
Pour éliminer tout ça, rien de tel qu'un bon jogging pieds nus sur la plage. C'était sans compter sur les crabes qui ont transformé mon activité sportive préférée (enfin... la moins détestée) en massacre de carapaces...et de pieds.
du gore à l'état pur. Quelle idée aussi de passer pile-poil quand je décide de muscler mes cuissots.
Pour ceux qui s'intéressent à notre carapace à nous, nous avons habité 5 jours dans un rustique petit bungalow tout kitch (cet adjectif s'applique à énormément de choses en Thaïlande) mais pas cher et face à la mer sur la Ao Yai, la plus grande plage de l'île.
une enseigne qui ne ment pas (entre les feuilles du yucca on peut deviner le nom « Smile Huts » : rarement vu une mamie aussi enjouée que celle qui tenait cette affaire
le iench aussi semble kiffer le coucher de soleil (Sarah, sors de ce corps) (la contamination lexicale a commencé)
des bernards l'ermite énormes squattaient la plage. L'avantage, c'est qu'ils étaient tellement gros qu'on pouvait aisément les éviter pendant le jogging.
Puis nous avons déménagé dans une « ecolodge »beaucoup plus classe pour les deux derniers jours.
avec plage privée (et pleine de crabes) de laquelle je faisais mon aller-retour à la nage jusqu'au fameux petit temple que vous voyez au loin.
Ça ne sentait pas très bon dans la salle de bains du bungalow, on se disait c'est normal, c'est bio, mais plus le temps avançait, moins c'était soutenable, l'odeur envahissait même la chambre. C'est le dernier jour que, attirée par les mouches qui semblaient sortir de la trousse de toilette de la Mounich, j'ai découvert la Macabre Réalité : juste derrière gisait le cadavre d'un animal en tel état de décomposition qu'il n'était pas identifiable. D'après le gérant, il pourrait s'agir de 2 geckos qui se seraient castagnés à mort.
Bref, on a cohabité 2 jours avec un macchabée (ou 2!). Et la trousse de toilette est à jeter.