En 2002, dix-huit industriels de l’industrie des cosmétiques naturels, écologiques et biologiques, constituaient une association destinée à formaliser leur engagement pour fournir des produits cosmétiques de qualité issus de l’agriculture biologique, mettre en valeur les bienfaits de la nature, et à utiliser des ingrédients naturels écologiques et biologiques selon des procédés d’extraction et de transformation issus de la « chimie verte » (par opposition à chimie lourde).
Cette association professionnelle de cosmétique écologique nommée Cosmebio créa ainsi la Charte Française des Cosmétiques Naturels, Écologiques et Biologiques qui définit les règles et les principes fondamentaux auxquels se plient les entreprises qui s’engagent dans cette démarche d’innovation. Naquirent deux labels, Bio et Eco dont les exigences sont les suivantes :
À l’heure actuelle, l’association compte 382 entreprises, plus de 500 marques et 9 000 références produits labellisés Cosmebio en France et dans le monde (dont 10 % d’adhérents étrangers). Le label Bio, n°1 en Europe, est actuellement présent sur plus de 95 % des packaging de produits cosmétiques biologiques sur le marché en France.
Les objectifs du label ?
Reconnu, le label Cosmebio a comme projets à venir d’être partie prenante dans l’évolution de la filière Bio et notamment en participant à la commission S91K « Cosmétiques » de l’AFNOR Normalisation, ainsi qu’aux réunions du Colipa à Bruxelles. Mais également d’utiliser durablement les ressources naturelles, de s’interdire le brevetage du vivant et l’utilisation des OGM, de prendre en compte le respect de la vie animale, de préserver la biodiversité et de lutter contre la bio-piraterie, ainsi que de limiter la pollution de la biosphère par la diminution des emballages, des émissions de gaz à effet de serre…
La répartition des produits labellisées Cosmebio en 2011
Les produits de soin visage et corps ont toujours la part belle avec 34 % de part de marché et une croissance régulière. A noter, une légère hausse pour les produits bébé (4 %) et homme (2 %).
La répartition des ventes selon les réseaux de distribution
Les cosmétiques bio sont vendus majoritairement à travers Internet avec 25 % par VPC. La demande se fait également via les réseaux spécifiques avec 23 % en magasins spécialisés et autant en pharmacies et parapharmacies. Enfin 14 % des ventes sont réalisées en instituts et 11% en GMS, le dernier réseau de distribution à avoir rejoint ce marché juteux.
Le marché bio dans le monde en 2010
En 2010, le marché mondial des cosmétiques naturels et bio représentait 8,4 milliards de dollars, soit 2% du marché global de la beauté avec une croissance de 24% au cours des trois dernières années*.
En Europe, le bio affiche quant à lui une progression de 40% sur les trois dernières années avec ses 2,7 milliards de dollars.
Dans l’Hexagone, ce marché représentait 410 millions de dollars, des chiffres encore loin du voisin allemand, pionnier sur le créneau en Europe, qui détient 42% du marché des cosmétiques bio sur le Vieux Continent avec des ventes en 2010 à plus d’un milliard de dollars, soit 6,7% du marché global.
Le marché devrait cependant globalement baisser en 2012 en raison de la récession, mais la future croissance pourrait bien venir des pays émergents.
*Sources: Organic Monitor, société d’études de marché et de conseils basée en Angleterre et spécialisée dans l’industrie des produits bio et associés.
Cosmébio fête donc ses 10 premières bougies cette année et travaille actuellement sur une nouvelle charte pour consolider les fondamentaux et accompagner la mutation de la filière cosmétique biologique et naturelle. Elle devrait être effective au cours de l’année 2012. Année au cours de laquelle, n’oublions pas, nous attendons également l’apparition massive du label Cosmos sur les packaging, qui fera prochainement l’objet d’un article.
Sources : Blog Jemesensbien, site Cosmébio