Ecotourisme : devenez wwoofer dans une ferme bio !

Publié le 13 mars 2012 par Bioaddict @bioaddict

Pour vos prochains voyages, avez-vous songé au Wwoofing ? Cette forme d'éco-tourisme vous permet de travailler pour des fermiers bio et écolos en échange du gite et du couvert.  

Le " wwoof " n'est pas l'imitation du langage canin (!) mais l'acronyme de " Worldwide opportunities on organic farms " ( en français : opportunités de travailler dans des fermes bio à travers le monde), soit une variante du séjour chez l'habitant qui permet de bénéficier d'un hébergement gratuit tout en apprenant des pratiques agricoles écologiques. En effet, les acteurs de ce réseau mondial sont d'une part des fermiers pratiquant une activité agricole biologique à la recherche d'un coup de main, et de l'autre côté, des voyageurs désireux de partager la vie d'une famille ou d'une communauté pour découvrir de nouveaux horizons écolos. La rencontre de ces deux groupes se fait via le site Internet de l'association nationale.

Une alternative au tourisme de masse, très économe

Née en Angleterre au début des années 70, cette forme de tourisme centrée sur l'entraide et l'écologie s'est développé dans le monde entier, s'imposant comme une alternative crédible au tourisme de masse. D'après l'association Wwoof UK, il y aurait ainsi 6 000 hôtes répartis sur les cinq continents. Certes, il s'agit de vacances actives, mais pour les routards, accros du sac-à-dos, c'est surtout un moyen d'hébergement à moindre prix et l'occasion de se ressourcer en rencontrant d'autres passionnés d'écologie.

Certaines organisations plus connues, comme CouchSurfing et Servas proposent aussi une forme de tourisme alternatif qui permet de découvrir un lieu en se faisant héberger chez l'habitant. Elles invitent le touriste à prendre les habitudes locales, évitant bien des émissions de CO2 liées au développement et au fonctionnement d'infrastructures hôtelières.

Mais le wwoof va encore plus loin en matière d'écologie : en plus de bénéficier du gîte et du couvert en échange d'une vingtaine d'heures de travaux hebdomadaires, l'écotouriste bénéficie du savoir-faire et des connaissances de ses hôtes. Ainsi, quand certains wwoofers découvrent l'apiculture, d'autres apprennent à cultiver et à entretenir une vigne bio ou encore à prendre soin du bétail dans le respect du cahier des charges bio. Des connaissances qui peuvent s'avérer utiles et stimulantes de retour chez soi. Certains wwoofers, séduits par cet élan de solidarité se sont en effet convertis à l'agriculture bio et sont devenus hôte à leur tour.

Comment devenir Wwoofeur ?

En premier lieu, vous devez adhérer à l'association Wwoof du pays où vous souhaitez vous rendre. La cotisation annuelle varie d'un pays à l'autre. En France, vous devrez verser 15 € pour recevoir le livret électronique, 20 € si vous partez à deux. Tous les pays n'ont pas leur association Wwoof mais Wwoof Independents recense les hôtes qui vivent dans ces pays et qui souhaitent accueillir des bénévoles.

Les livrets vous donnent accès à la liste des hôtes par région, à la description de leur activité ainsi que de leur propriété et bien évidemment, des coordonnées pour les contacter. Votre cotisation annuelle vous fait également bénéficier d'une police d'assurance basique qui vous couvre dans le cadre de vos séjours WWOOF. Mais attention, l'adhésion à l'association n'exclut pas la nécessité d'avoir une assurance responsabilité civile.

Avant de " postuler " auprès d'une ferme bio, demandez-vous pour quelles raisons vous souhaitez partir ? Si vous souhaitez plutôt travailler au contact d'animaux, effectuer des travaux variés autres qu'agricoles, ou découvrir une région particulière de la France ou d'un autre pays, veiller à bien choisir la ferme qui vous convient. Parler l'anglais est fortement recommandé si vous vous rendez dans un pays étranger dont vous ne maîtriser pas la langue. Enfin, veillez à ce que le logement vous convienne car les conditions varient d'un hôte à l'autre. Certains offrent des chambres ou dortoirs directement dans leur ferme quand d'autres demandent aux bénévoles de camper sur leur terrain. A vous de voir ce que vous attendez réellement de la pratique du wwoofing !

Alicia Muñoz